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Technoparc: la Coalition verte perd en Cour supérieure contre la Ville

Technoparc: la Coalition verte perd en Cour supérieure contre la Ville
Une vue aérienne du Technoparc, prise en octobre 2017 Photo: Gracieuseté/Technoparc Montréal

La Coalition verte a perdu sa bataille juridique de quatre ans pour la protection d’espaces verts situés sur le site du Technoparc Montréal, dans l’arrondissement de Saint-Laurent, où d’importants projets de développement sont en cours.

L’association d’organismes environnementaux s’était tournée vers les Tribunaux en février 2020 pour tenter d’empêcher la destruction de milieux naturels. 

Elle s’oppose ainsi à l’aménagement de l’Éco-Campus Hubert Reeves sur une partie de l’immense parc de recherche scientifique. L’objectif de la Ville est d’en faire un lieu de prédilection pour les entreprises spécialisées dans le développement durable et dans les technologies propres. Le site est effectivement très convoité par différentes entreprises.

Plusieurs bâtiments devraient donc s’ériger sur le terrain de 20 hectares situé au nord de l’aéroport Montréal-Trudeau. Par exemple, le Groupe Montoni a déjà entrepris en 2019 la construction d’un immeuble dans ce secteur, où transitera le Réseau express métropolitain en 2023.

La demande d’injonction permanente déposée par la Coalition verte demandait de cesser le développement, de renverser les dommages à l’environnement et de conserver le site du Technoparc à perpétuité. 

Finalement, la décision rendue le premier mars dernier donne raison à la Ville de Montréal et au ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MECC) du Québec. 

Bien que la Coalition verte n’accepte ni le raisonnement ni le résultat, elle a décidé de ne pas aller en appel.

Un écosystème à protéger

L’écosystème abrite notamment la plus grande variété d’espèces d’oiseaux observée sur l’île de Montréal, dont certaines sont en péril

Avant que la demande ne soit entendue, des milliers d’arbres ont été abattus, déplore la Coalition verte dans un communiqué diffusé jeudi. «Une digue et une route ont été construites qui ont drainé des marais importants, ce qui a provoqué un déclin marqué de la population aviaire», indique-t-on. 

Lors de son témoignage devant la Cour supérieure en février 2020, le biologiste de la faune Rodger Titman avait sonné l’alarme.

«Cet habitat est en cours de fragmentation, phénomène qui devrait se poursuivre avec les réalisations projetées… Nous devons faire en sorte de ne pas perdre même le plus petit marais», avait-il déclaré.

Appelée à réagir, la Ville de a indiqué que, de façon générale, elle ne commentait pas les jugements rendus.

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