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Laïcité: une loi «ridicule» scandent des manifestants

Photo: École des médias de l'UQAM
Géraldine Joseph - École des médias de l'UQAM

Des dizaines de manifestants se sont regroupés mardi à Montréal pour réitérer leur opposition à la Loi sur la laïcité de l’État, après la décision rendue par le juge Marc-André Blanchard de la maintenir quelques heures plus tôt.

Plusieurs organisations étaient présentes, dont le comité «Non à la loi 21» et l’organisme Communication pour l’ouverture et le rapprochement interculturel. Devant les bureaux de François Legault à Montréal, elles ne revendiquaient qu’une seule chose : la révocation complète de la Loi sur la laïcité de l’État, qui a été jugée constitutionnelle. Cependant, l’Assemblée nationale et les commissions scolaires en sont maintenant exemptées.

«On peut discriminer une femme musulmane si elle veut travailler dans un milieu francophone, mais pas discriminer une femme musulmane qui travaille dans un milieu anglophone. Nous avons un gouvernement qui a créé une loi qui discrimine les francophones au Québec, c’est ridicule», rapporte Frank Baylis, coprésident du comité «Non à la loi 21» et ancien député du Parti libéral du Canada, qui se trouvait sur les lieux, microphone à la main.

Même si, selon lui, le gouvernement Legault a «contourné» la Charte des droits et libertés pour la mettre en place, la décision rendue pour le système scolaire anglophone représente un avancement et une forme de progrès.

Fermer la porte à des enseignants compétents

Les organismes présents dénonçaient aussi le fait que l’application de cette loi causerait une mauvaise représentation de la société. Selon eux, si les étudiants incluent une grande diversité, le corps enseignant devrait être à son image. «Les étudiants devraient pouvoir s’identifier à des exemples afin de pouvoir s’imaginer comme de potentiels professeurs», a ajouté la coprésidente du comité «Non à la loi 21», Carol Meindl.

Elle considère qu’il est d’autant plus important ces temps-ci, avec le manque d’enseignants, de ne pas «fermer les portes à des enseignants compétents» qui ont une passion pour leur métier pour des raisons discriminatoires.

Jusqu’en Cour suprême

«On ira jusqu’en Cour suprême, s’il le faut.» Ce sont les propos lancés par Samira Laouni, présidente de l’organisme Communication pour l’ouverture et le rapprochement interculturel. À tous ceux qui ont été touchés de près ou de loin par le maintien de cette loi, elle a exhorté de garder la tête haute, et de ne pas être intimidés. «Qu’il s’agisse de nous ou qu’il s’agisse de nos enfants, nous allons continuer à nous battre jusqu’à ce que le droit soit rétabli au Québec», a-t-elle clamé.

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