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COVID-19: une gestion différente en milieu hospitalier et en CHSLD

Une professionnelle en soins de la FIQ
Photo: 123RF

Lors de la première vague de COVID-19 au Québec, la pandémie était gérée différemment dans les milieux hospitaliers et dans les centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD). Si le personnel soignant «s’acharnait» pour tenter de sauver les patients des hôpitaux, ce n’était pas le cas en CHSLD. 

C’est ce qu’a laissé savoir un infirmier auxiliaire, qui est aussi agent syndical, lors de la dernière journée d’audience de l’enquête publique portant sur les décès survenus au CHSLD Yvon-Brunet.

En effet, si les patients des hôpitaux recevaient beaucoup de soins dans le but de les garder en vie, c’était plutôt l’inverse dans les CHSLD, a affirmé le professionnel de la santé dont le nom est frappé d’un interdit de publication. 

L’homme qui est employé du centre hospitalier de Verdun a été délesté au CHSLD Yvon-Brunet du 20 avril au 26 juin. L’infirmier auxiliaire parle d’un «gros choc de différence de vision» entre les deux établissements.

«En milieu hospitalier, à certains égards, on peut même trouver qu’il y a une forme d’acharnement thérapeutique. […] Notre perception, des fois, c’est que ça va même trop loin les soins», a-t-il dit.

Au contraire, au CHSLD Yvon-Brunet, lui et ses collègues se demandaient s’ils pouvaient en faire plus. 

L’établissement de Ville-Émard, accablé par 73 décès, fait l’objet d’une enquête publique de la coroner Géhane Kamel. 

Tout le monde voulait protéger les hôpitaux

Sans mentionner les soins à proprement parler, d’autres témoins ont aussi indiqué que la gestion de la crise était différente dans les hôpitaux et dans les CHSLD.

En effet, plusieurs ont expliqué que, au début de la première vague de COVID-19 au Québec, tout le monde pensait que la pandémie frapperait seulement les centres hospitaliers et non les milieux d’hébergement comme ça a été le cas.

«Les centres hospitaliers, dans la première vague, ont été épargnés. […] Tout le monde pensait que c’était les hôpitaux qui étaient pour être embourbés avec le retour des voyageurs», a souligné lundi matin un des gestionnaires du CHSLD Yvon-Brunet au moment des événements Jean-François Thibault. 

Il a affirmé que, selon lui, rien dans le reste du monde n’indiquait que la crise toucherait les milieux d’hébergement, a-t-il ajouté.

Les audiences de l’enquête sur le CHSLD Yvon-Brunet ont débuté lundi au palais de justice de Laval, et se terminent aujourd’hui. À compter de mardi, les audiences porteront sur le CHSLD Sainte-Dorothée de Laval.

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