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On n’a jamais autant perdu de Montréalais pour la banlieue

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Scènes de déménagement du 1er juillet 2019 Photo: Josie Desmarais/Métro

Les départs de Montréalais pour la banlieue n’ont jamais été aussi importants qu’en 2019-2020, alors que la province recevait l’année dernière son plus bas nombre d’immigrants.

En effet, selon les données de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) datant du 14 janvier 2021, 27 005 personnes sont arrivées à Montréal en 2019-2020, alors que 62 936 en sont parties lors de la même période. 

Cela fait en sorte que l’île de Montréal enregistre son plus important solde migratoire inter-régions depuis 2001-2002, soit -35 931.

Départs pour la banlieue

De plus, la grande majorité des Montréalais qui ont quitté la métropole en 2019-2020 ont déménagé en banlieue. 

En effet, plus de 85% des personnes qui ont quitté Montréal pour une autre région du Québec sont parties pour une région avoisinante de l’Île de Montréal, soit la Montérégie (37,8%), Laval (17,7%), Lanaudière (16,3%) ou les Laurentides (13,5%).

Toujours en 2019-2020, près de la moitié (45%) des personnes ayant quitté la région de l’Île de Montréal vers une autre région du Québec étaient âgées de 25 à 44 ans. 

Toujours dans cette tranche d’âge, les régions administratives avoisinant l’Île de Montréal enregistrent des flux migratoires positifs en 2019-2020: Montérégie (+6473), les Laurentides (+3777) et Lanaudière (+2942).

Beaucoup moins d’immigrants en 2020

Le Québec a reçu son plus bas nombre d’immigrants l’année dernière, selon les données de la SCHL. En effet, le nombre d’immigrants permanents dans la province a baissé de 38% pour seulement 12 000 immigrants de plus.

En comparaison, le flux migratoire de la province était à peu près de 25 000 en 2015 et n’avait jamais cessé d’augmenter par la suite. En 2018, on était à 81 000 de gain migratoire, puis 2019 a été une année record avec 93 000 nouvelles arrivées.

Cette poussée fulgurante était surtout due aux résidents non-permanents, comme les étudiants internationaux et les travailleurs temporaires venus de l’étranger, explique l’économiste de la SCHL, Francis Cortellino.

Or, l’année dernière, le nombre de résidents non-permanents a diminué de -116% au Québec. En raison de la crise sanitaire, il y a davantage de résidents non-permanents qui ont quitté le Québec qu’il y en a qui s’y sont installés. Si, en 2019, on comptait 61 000 résidents non-permanents de plus au Québec, en 2020 on était à -10 000.

-En collaboration avec François Lemieux, Métro

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