Vers un nouveau pic de COVID-19 dans les eaux usées de Montréal?
Selon les données de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) issues de la vigie de la COVID-19 dans les eaux usées, les concentrations du virus seraient en hausse dans les égouts de Montréal et de Laval. Un nouveau pic se profile avec près de 13 390 milliards de particules de virus détectées à Montréal.
Le dernier pic avait été atteint le 12 juin dernier avec plus de 12 400 milliards de particules de virus détectées à Montréal. La semaine dernière, l’INSPQ se voulait rassurant en expliquant que les données varient et qu’il n’y a «pas de quoi s’inquiéter pour l’instant».
En conférence de presse ce matin sur la situation de la COVID-19, le directeur national de santé publique, le Dr Luc Boileau, a toutefois qualifié les récentes données des eaux usées comme «encourageantes». Selon lui, certains indices montreraient une baisse probable au Québec.
«L’intérêt qu’on a avec les eaux usées, c’est d’essayer de voir, avant la manifestation clinique et avant les hospitalisations, s’il y a une baisse qu’on peut voir arriver de ce côté-là, et ça devient un signe encourageant, a-t-il dit. Effectivement, on a quelques signes d’encouragement au niveau des eaux usées.»
Alors que les cas de COVID-19 sont en hausse dans la province, la santé publique ne parle toujours pas d’une nouvelle vague. Le Dr Jean Longtin, médecin microbiologiste et expert clinique en appui à la gestion scientifique de la pandémie du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), affirme toutefois que «tous les éléments font penser à une vague» actuellement au Québec.
Une situation pas «exclusivement montréalaise»
Face à la hausse des cas, le Dr Boileau a expliqué que la situation n’est pas «exclusivement montréalaise».
Il y a peut-être deux régions qui naviguent avec moins d’ampleur dans la semaine qui vient de se traverser, mais, d’une façon générale, ça touche toutes les régions.
Dr Luc Boileau, directeur national de santé publique
Cette situation s’expliquerait également par les déplacements interrégionaux entraînés par les vacances.
De son côté, la directrice régionale de santé publique pour la région de Montréal, la Dre Mylène Drouin, ne s’est pas prononcée quant à la gravité de la situation à Montréal. Elle a cependant reconnu que le nombre de cas et d’éclosions est à la hausse actuellement. Elle a de plus recommandé à la population d’appliquer les mesures d’autogestion.