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Variole simienne: Montréal est l’«épicentre de l’Amérique»

Le directeur national de santé publique, Luc Boileau. Photo: Josie Desmarais/Métro

Montréal est devenue «l’épicentre» de l’éclosion de variole simienne en Amérique, selon les autorités de santé publique. Le Québec rapporte à ce jour 132 cas confirmés de variole simienne, dont 126 à Montréal. Et les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes ne sont plus les uniques concernés.

Désormais, la vaccination pour la variole simienne sera aussi disponible pour les hommes qui prévoient venir à Montréal et d’y avoir des rapports sexuels avec d’autres hommes. C’est ce qu’a annoncé le directeur national de santé publique par intérim, le Dr Luc Boileau, en compagnie de la directrice régionale de santé publique de Montréal (DRSP), la Dre Mylène Drouin.

Plus de 3000 personnes ont déjà pu bénéficier de la vaccination. Au total, Québec a reçu près de 40 000 doses depuis le début de l’épidémie. De nouveaux centres de vaccination devraient ouvrir à travers la province dans les prochains jours.

Une situation maîtrisée

«La progression ne nous inquiète pas. […] Le nombre de nouveaux cas chaque jour n’est pas en progression importante. Par contre, on le sait, l’été arrive. Il va y avoir des festivités ou plus d’occasions et de gens qui vont venir visiter Montréal. Dans ce contexte-là, on veut offrir la vaccination à un plus large groupe», a expliqué la Dre Drouin.

Avec la reprise des festivals et des autres festivités, la Dre Drouin a voulu rassurer la population générale au sujet de la méthode de transmission du virus. Elle a ainsi rappelé que la transmission de la variole simienne se fait par contact intime prolongé peau à peau.

Selon le Dr Boileau, trois personnes auraient été hospitalisées au cours des dernières semaines à cause de ce virus.

Bien que le nombre de cas continue d’augmenter, l’évolution de l’épidémie reste lente. Selon le Dr Boileau, la situation reste pour le moment «bien maîtrisée». Il a de plus voulu rassurer la population au sujet de la campagne de vaccination, qui continue de cibler les personnes à risque.

«Nous ne sommes pas du tout dans une campagne de vaccination pour l’ensemble de la population, nous sommes dans une campagne qui vise à chercher les gens qui sont à risque», a expliqué le Dr Boileau.

La vaccination contre la variole simienne reste toujours disponible pour les personnes ayant été en contact direct au cours des 14 derniers jours avec une personne infectée. Elle l’est aussi pour les hommes qui ont eu des contacts sexuels avec deux partenaires masculins ou plus au cours des deux dernières semaines.

Même si elle n’est pas disponible pour les moins de 18 ans, elle peut l’être pour ceux qui auraient été en contact avec un cas de variole simienne. Les migrants à statut précaire ou les personnes sans carte d’assurance maladie sont aussi admissibles à la vaccination.

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