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Comment faire la différence entre des coups de feu et des feux d’artifice?

S’agit-il de jeunes du coin qui font exploser quelques feux d’artifice à une heure du matin, ou s’agit-il d’une autre fusillade à Montréal? Si vous vous êtes déjà posé cette question en entendant des bruits de détonations à l’extérieur, sachez que vous n’êtes pas seuls.

Dans le contexte de hausse des violences armées et des crimes contre la personne un peu partout dans la métropole, les policiers du SPVM reçoivent régulièrement des appels non fondés, en lien avec des fusillades. Ces appels sont souvent reliés à des feux d’artifice.

Comment, alors, peut-on les distinguer?

«L’expérience», répond le sergent Charles Blemur du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) lorsqu’on lui pose la question. «Je pense que c’est la seule chose qui peut le déterminer, puis même encore là, des fois, on se pose la question.»

«Mais souvent, pour un feu d’artifice, la détonation est plus diffuse qu’un coup de feu qui va être plus sec», ajoute le commandant David Paradis.

Les citoyens, de manière générale, ne peuvent pas faire la distinction.

David Paradis, commandant de police

«Avec tous les évènements de coups de feu qui se passent présentement dans l’île de Montréal bah, les gens développent une certaine crainte, avec raison. Donc quand ils entendent des détonations, ils vont faire le 911 pour le signaler», indique le sergent Blemur.

La journaliste de Métro, Anouk Lebel, a accompagné des policiers de l’escouade Éclipse du SPVM lors d’une patrouille des lieux clés de la métropole pour lutter contre la criminalité et la violence armée. Essentiellement, leur rôle consiste à apaiser les tensions et à recueillir de l’information sur les groupes criminalisés.

De bonnes relations avec le crime organisé

Face à la hausse des violences sur l’île, le SPVM a mis en place une équipe de police dont le rôle est d’entretenir de bonnes relations avec les membres du crime organisé, en patrouillant dans les lieux fréquentés par les criminels, comme les bars et les clubs de la ville.

«C’est un échange qui est bilatéral. Souvent, ce n’est pas parce qu’on a un motif pour les arrêter. On va leur parler pour discuter avec eux, parce qu’on veut régler des problèmes, ou parce qu’on veut connaître des gens avec qui ils sont», détaille le sergent Blemur.

Pour lui, ces relations permettraient d’entretenir la paix publique notamment en se faisant «voir» tout simplement. Le respect mutuel entre les deux parties est donc primordial.

«On les connait, ils nous connaissent. Ils savent qu’on les a vus. Donc, le but c’est de s’assurer qu’ils restent tranquilles, que tout le monde passe une bonne soirée, qu’il n’y ait pas d’évènements majeurs qui se développent», complète-t-il.

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