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Les travailleurs du casino de Montréal en grève pendant le Grand Prix

Photo: Archives Métro

Plus de 1000 travailleurs du casino de Montréal et de Jeux en ligne ont déclaré une grève sans préavis, à quelques heures du Grand Prix de la F1. Le débrayage se fera aussi chez les employés des casinos de Charlevoix, du Lac Leamy et de Tremblant. Tous ont obtenu un mandat leur permettant 5 jours de grève.

Les activités du casino de Montréal ne seront pas interrompues pendant cette période. Seul le casino de Tremblant sera «fermé temporairement, pour planifier la reprise des opérations», fait savoir le porte-parole et directeur des affaires publiques de Loto-Québec.

Le nombre de syndiqués en grève s’élève à 1700 personnes. Ceux-ci demandent des augmentations de salaire leur permettant de «ne pas s’appauvrir avec la hausse du coût de la vie», dit la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, Dominique Daigneault. Seul le Casino de Tremblant fermera ses portes, pendant quelques heures.

Le mandat de grève, permettant de débrayer «à un moment opportun», a été obtenu à la suite du dévoilement du rapport financier de Loto-Québec, publié le 7 juin dernier. Celui-ci démontrait notamment que le vice-président directeur et chef de l’exploitation des casinos et des salons de jeux, Kevin G. Taylor, a bénéficié d’une augmentation de salaire de 34%.

Ce secteur aurait également connu la meilleure année de son histoire, indique la CSN. « Malgré le fait que la société dit vouloir négocier, elle nous fait la même offre depuis le 28 février 2023. Il y a des limites à négocier seul!» revendique la présidente par intérim de la Fédération des employés et employées des services publics–CSN, Stéphanie Gratton.

Selon la partie syndicale, leur opposant à la table de négociation, soit Loto-Québec, «refuse de revoir leur offre salariale». Les syndiqués souhaitent donc pousser leur employeur à modifier leur offre salariale. Les augmentations demandées par les employés représentent l’équivalent à la hausse du coût de la vie plus 1$ de l’heure.

Les conditions salariales et de travail des employés du casino sont jugées «peu favorable» par les travailleurs, qui dénoncent que celles-ci résultent en un grand roulement de la main-d’œuvre. La demande salariale des syndiqués viserait «à protéger leur pouvoir d’achat de même qu’à améliorer l’attraction et la rétention du personnel».

Loto-Québec via son porte-parole, Renaud Dugas, assure avoir déposé deux offres salariales sur la table de négociation dans les derniers mois, et juge que ces offres «permettent de faire face aux grands enjeux d’attraction, de rétention et au contexte économique». M. Dugas souligne également que les demandes syndicales représentent le double des augmentations accordées aux autres employés dans la dernière année.

M. Dugas juge «la rémunération globale» des employés des casinos «fort attrayante, particulièrement sur la question des salaires, de la rémunération incitative, des nombreuses primes et du régime de retraite à prestations déterminées».

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