Guillaume André, fondateur et directeur du Centre communautaire multiethnique de Montréal-Nord
Avez-vous été surpris de l’émeu- te qui a éclaté dimanche soir?
Non. C’est le résultat d’un ras-le-bol. La mort de Freddy Alberto Villanueva est la goutte qui a fait déborder le vase. [En plus], dans la manifestation de dimanche, il y avait de l’infiltration policière. C’est ce qui a fait que ça a dégénéré. Mais, les casseurs, ce sont des gens qui ont profité du moment.
D’où vient ce ras-le-bol?
Le gens sont excédés de la répression policière. Il y a beaucoup de désinformation pour ce qui est du profilage racial. Certains croient qu’on peut identifier un membre des gangs de rue juste par son habillement. Ce qui est totalement faux.
Comment peut-on améliorer les relations entre les jeunes des communautés culturelles de Montréal-Nord et la police?
Je crois qu’il faut qu’il y ait une concertation entre tous les organismes communautaires de Montréal-Nord et la police. La police doit maintenir l’ordre et les organismes communautaires doivent faire la prévention. Il suffit de nous donner plus de moyens pour faire notre travail.
Comment décrivez-vous le quartier de Montréal-Nord?
C’est un quartier multiculturel et très pauvre. Il y a beaucoup de monoparentalité. Les parents cherchent leur gagne-pain, alors les jeunes sont souvent laissés à eux-mêmes.