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Qu’est-ce qui différencie le REM du métro?

Photo: Guillaume Ledoux, Journal Métro

Ce n’est plus un rêve ni une promesse. Les rails de la phase 1 du Réseau express métropolitain (REM) qui relient la Gare Centrale à Brossard, en passant par le pont Samuel-De Champlain, ont accueilli leurs premiers voyageurs. Métro a eu la chance d’être parmi eux.

Avant d’accéder aux trains, c’est l’une des cinq stations de la ligne principale qui accueillent les voyageurs. Brossard, Du Quartier et Panama à Brossard, puis Îles-des-Sœurs et Gare Centrale à Montréal.

Pour les habitués du métro montréalais qui est entièrement enfoui, ce qui frappe en premier des stations du REM, c’est l’illumination naturelle. C’est particulièrement vrai pour le terminus de Brossard, où les façades de la station sont d’immenses baies vitrées. Un choix pensé pour faciliter «l’orientation des usagers à l’intérieur des stations, en plus d’offrir plus de la sécurité», selon le site web du REM.

Des trains silencieux et des vues imprenables

Après une attente qui ne devrait pas dépasser les trois minutes et quarante cinq secondes, l’un des élégants trains blanc et vert arrive au quai. Les portes du train et celles de la station s’ouvrent après s’être alignées, et les usagers montent à bord. Comme les trains Azur du métro de Montréal, les wagons du REM sont connectés. On peut marcher d’un bout à l’autre sans embuche.

L’intérieur d’un train du REM.
Photo: Emmanuelle Boileau, métro

Contrairement aux extrémités opaques du métro, celles du REM sont plutôt dotées de magnifiques baies vitrées qui offrent une vue imprenable sur le fleuve, du pont Samuel-De Champlain et du centre-ville de Montréal.

La baie vitrée arrière du REM.
Photo: Emmanuelle Boileau, métro
La vue depuis la baie vitrée avant du REM
Photo: Emmanuelle Boileau, Métro

Le positionnement surélevé du REM et sa proximité avec les tours du centre-ville nous font redécouvrir Montréal en nous la montrant sous un angle inusité, même pour ceux qui habitent Montréal depuis longtemps. C’est le fait que le réseau soit entièrement automatisé qui permet cette caractéristique esthétique remplaçant le poste qui aurait autrement été réservé au chauffeur. À terme, le REM et ses 26 stations réparties sur 67 kilomètres représenteront d’ailleurs la plus longue ligne de métro automatisée au monde.

La vue sur Griffintown depuis le REM.
Vidéo: Emmanuelle Boileau
La vue surélevée sur le centre-ville de Montréal depuis le REM.
Photo: Emmanuelle Boileau, Métro.

Le train part, mais ne fermez pas vos yeux, vous pourriez ne pas vous en rendre compte. Si le déplacement de l’air et le cri des pneus du métro freinant semblent hurler «J’ARRIVE!» dans les stations de métro de Montréal, les trains sur rail du REM sont d’un silence qui ne rend pas justice à leur rapidité.

Le départ du train du REM à la station de Brossard.
Vidéo: Emmanuelle Boileau

L’adhérence de roues sur rail est supposément moins bruyante que l’adhérence des pneus sur rail, le mode d’opération du métro, mais la tendance peut changer lorsque des courbes surviennent. La courbe entre la station Île-des-Sœurs et la station Gare Centrale n’a toutefois pas causé de hausse de bruit particulièrement notable lors de notre essai.

Parmi les autres mesures de minimisation du bruit, on compte notamment le fait que le réseau soit électrique, le fait que les rails soient soudés sur toute la ligne «évitant le bruit récurrent de choc entre la roue et le rail constaté sur les voies ferrées conventionnelles» et des «supports de caoutchouc sous la voie», selon le site web du REM.

Ergonomie et esthétique

L’esthétique épurée et les écrans numériques à l’intérieur des voitures du REM rappellent celle des trains Azur. Plutôt que de complémenter le blanc avec le bleu, le REM opte pour le vert. Le vert est d’ailleurs utilisé pour indiquer les sièges qui sont réservés aux personnes à mobilité réduite. Des barres et des poignées d’appui vertes œuvrent aussi à reprendre cet accent de vert à l’intérieur du train. Étrangement, les poignées d’appui semblent plus hautes que celles des autobus et du métro. Un temps d’adaptation a été nécessaire pour les apprécier à leur juste valeur.

Les barres et les poignées d’appui vertes du REM.
Photo: Guillaume Ledoux, métro

Si ses sièges semblables à ceux des métros Azur sont confortables, mais sans plus, le REM se distingue par son espace intérieur. Un peu plus larges que les trains du métro, les trains du REM comportent 120 sièges chacun. En période de chaleur accablante, on remarque aussi que le REM est climatisé, une caractéristique que le métro de Montréal ne peut se permettre pour des raisons techniques.

La progression en temps réel du train sur la ligne peut être suivie sur l’un des écrans. Ceux-ci rappellent d’ailleurs aux usagers qu’une connexion Wi-Fi gratuite est disponible à bord du REM. Pour l’avoir testé, cette dernière est stable. Pour les amateurs de chiffres, on atteint un très bon 70 mégabits par seconde de téléchargement, et on tourne autour d’un fonctionnel de 7 mégabits par seconde de téléversement.

Notre séjour se termine à la Gare Centrale, l’actuel terminus de la ligne principale qui, à terme, sera constituée de 14 stations, dont 10 sur l’île de Montréal et une sur L’Île-des-Sœurs. Bien que la station soit moins lumineuse que la station Brossard, ses façades de ciment quelque peu brutalistes et son éclairage sobre la rendent aussi attrayante.

Les premiers usagers du REM quittent le train à la station de Brossard.
Vidéo: Emmanuelle Boileau

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