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PEQ: Soraya Martinez Ferrada comme «alliée» des travailleurs immigrants

Soraya Martinez Ferrada devant des drapeaux du Québec et de Montréal.
Soraya Martinez Ferrada Photo: François Robert-Durand / Collaboration spéciale

Plusieurs personnes affectées par la fin du Programme de l’expérience québécoise (PEQ) se sont rendues devant le conseil municipal de Montréal lundi avec une mission: trouver une alliée en la personne de Soraya Martinez Ferrada. Ils l’ont trouvée, affirme la mairesse.

De nombreuses personnes issues de l’immigration et leurs proches se trouvent dans une impasse depuis que le gouvernement du Québec a remplacé le PEQ par le Programme de sélection des travailleurs qualifiés (PSTQ). Les critères de sélection sont plus exigeants. D’autres programmes, comme le parrainage, ont également été resserrés.

Le premier ministre François Legault a récemment indiqué que les travailleurs immigrants devraient se qualifier pour le PSTQ… sauf ceux de Montréal et Laval.

Mme Martinez Ferrada laisse entendre que le gouvernement devrait au moins laisser une chance à ceux qui étaient ici avant la création du PSTQ.

«Il est bien évident que quand on a donné sa parole à quelqu’un, on s’attend à ce que cette parole soit respectée», a dit la mairesse à un citoyen qui lui demandait si elle compte interpeller François Legault au sujet du PEQ.

Je vais être une alliée pour représenter Montréal. […] Je vais être une alliée pour tous ceux et celles qui ont choisi Montréal et j’espère avoir des conversations avec le gouvernement du Québec pour voir comment Montréal peut être pris en considération.

Soraya Martinez Ferrada, mairesse de Montréal

La mairesse s’est toutefois gardée d’interpeller directement le premier ministre.

La semaine dernière, le maire de Québec a dit que les gestes du gouvernement Legault en matière d’immigration étaient «inhumains».

Une famille brisée

Deux autres personnes se sont adressées à la mairesse pour qu’elle dénonce le remplacement du PEQ et les autres modifications apportées au système d’immigration. Un ressortissant français, Rudy Doupeux, et sa conjointe également venue de France mais aujourd’hui citoyenne canadienne, Gaëlle Polican.

M. Doupeux comptait sur la fameuse «voie rapide» qu’était le PEQ pour obtenir la résidence permanente. Le remplacement du programme lui a toutefois coupé l’herbe sous le pied et les règles du parrainage sont trop stricts, affirme le couple.

«Je suis père de deux enfants, beau-père de deux enfants québécois. Nous sommes pleinement ancrés dans la vie montréalaise. Malgré notre intégration exemplaire, la succession de changements récents dans les programmes d’immigration […] ont simultanément fermé toutes les voies d’accès à la résidence permanente», déplore-t-il.

Le couple ne peut non quitter la province. L’ex-conjoint de Gaëlle, père de deux de ses enfants, s’oppose à ce que ses enfants déménagent trop loin, disent-ils.

Je suis dans une impasse. Soit je perds ma famille, soit je perds ma famille. Je perds mon conjoint, ou je perds mes enfants.

Gaëlle Polican

Mme Martinez Ferrada a exprimé ses sympathies et a répété qu’elle va «s’assurer qu’on garde tous les Montréalais ici dans notre ville».

Deux autres citoyens étaient venus poser des questions sur le PEQ. La présidente du conseil, Chantal Rossi, a toutefois refusé de les entendre vu que le sujet avait déjà été abordé plusieurs fois.

Le PEQ permettait aux personnes ayant obtenu 12 mois d’expérience de travail au Québec de faire une demande de résidence permanente. Le nouveau PSTQ est plus restrictif et impose un système de pointage.

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