Soutenez

Éducation au Québec: Pour en finir avec le cercle vicieux…

Peu importe le pays, la pauvreté et le manque d’éducation vont souvent de pair. «La non diplomation est trop souvent un générateur de pauvreté (…)», affirmait Jacques Ménard, président du Groupe d’action sur la persévérance et la réussite scolaire en déposant son plan de lutte contre le décrochage scolaire l’hiver dernier.

Les propos du fondateur du Club des petits déjeuners, Daniel Germain, vont dans le même sens. «Beaucoup d’enfants sont pris de génération en génération dans le cercle de la pauvreté, affirme-t-il. Et la pauvreté a une grande influence sur le phénomène du décrochage scolaire.»
Au Québec, à l’âge de 20 ans, 31 % des jeunes n’ont pas de diplôme d’études secondaires ou d’équivalent. Cette situation est encore plus fréquente dans les agglomérations plus pauvres.

Dans le quartier Centre-Sud et à Hochelaga-Maisonneuve, par exemple, ou 80 % des familles vivent sous le seuil de la pauvreté, le taux d’abandon scolaire tourne autour de 70 % chez les jeunes. Mais l’abandon scolaire n’est pas un problème qui  nous est propre. Au Honduras, le taux d’abandon scolaire est aussi très élevé, entre autres en raison de la pauvreté et de la malnutrition. Les femmes fréquentent en moyenne l’école 5,6 ans, et les hommes, 5,3 ans… quand ils ont la chance d’y aller. Le taux d’inscription au secondaire est donc très faible au Honduras, et le taux d’inscription aux études supérieures encore davantage.

Accrocher les jeunes
Croyant à l’éducation pour lutter contre la pauvreté, plusieurs organismes et sociétés ont mis sur pied des programmes pour inciter les jeunes à rester à l’école. «Je crois fermement que c’est par l’éducation que le Québec réalisera son plein potentiel», affirme Jacques Ménard.
 La philosophie du Programme alimentaire mondial va dans le même sens. Celle du Club des petits déjeuners du Québec aussi, qui, en plus d’avoir comme objectif d’offrir un déjeuner nutritif aux enfants, vise à ce qu’ils soient le mieux disposés possible pour apprendre et qu’ils aient accès à un environnement enrichissant.

Des activités parascolaires et des sorties sont aussi organisées par le Club. «Il faut donner aux enfants la chance d’étudier le plus longtemps possible et de briser le cercle vicieux de la pauvreté» . «Les enfants sont contents de venir déjeuner au Club, de se retrouver entre amis et de côtoyer les bénévoles, raconte Majda Latrach, responsable du Club à l’école Saint-Rémi, qui connaît sur le bout des doigts le nom des 230 enfants. Le sourire des enfants au Club en est la preuve vivante.

Le Club des petits déjeuners du Québec a d’ailleurs été désigné par le PAM des Nations unies comme le meilleur programme de nutrition dans les écoles au monde. «Ce ne sont pas des Guy Laliberté ou des Bill Gates qui changeront le monde. Les choses changeront quand tout le monde mettra la main à la pâte», conclut Daniel Germain.    

Pour devenir bénévole au Club, www.clubdejeuners.org

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.