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La Commission scolaire English-Montréal courtise les francophones

La Commission scolaire English-Montréal (CSEM) perd annuellement quelque 900 élèves au profit, notamment, du réseau  d’éducation francophone. Pour tenter de freiner cet exode, la CSEM a lancé hier une vidéo promotionnelle vantant l’enseignement du français dispensé par ses écoles.

Selon les données du ministère de l’Éducation, près de 14 000 élèves admissibles à l’enseignement en anglais ont choisi, en 2007-2008, de fréquenter une école francophone. Ce sont principalement les parents de ces élèves que la CSEM souhaite courtiser.

«Un grand nombre d’élè­ves qui peuvent choisir le réseau anglophone ne le font pas, a indiqué Angela Mancini, président de la CSEM. Plusieurs parents choisissent le réseau francophone en croyant que leurs enfants termineront leurs études avec un meilleur niveau de français, mais ce n’est pas nécessairement exact.»

Pour assurer un enseignement du français de qualité, la CSEM a prévu trois programmes : le français de base, le modèle bilingue et l’immersion totale. Un élève du primaire qui aura passé sept ans dans une école de la CSEM aura  reçu au moins 32 % de son enseignement en français. S’il a choisi le programme bilingue, cette part grimpera à 47 %, alors qu’elle sera de 69 % si l’élève a préféré l’immersion.

Loi contraignante
La présidente de la CSEM s’est défendue de vouloir poser un geste politique en produisant une vidéo entièrement en français pour vanter les mérites de ses écoles anglophones. Elle a toutefois affirmé que les lois actuelles ne facilitaient pas le recrutement de nouveaux élèves.
«La loi ne nous aide pas, a déclaré Angela Mancini. Nous espérons que le gouvernement ne choisira pas de la rendre encore plus stricte.»

La commission scolaire n’entend pas faire de représentations en ce sens auprès du gouvernement, mais attend avec impatience les changements qu’il pourrait apporter à la loi 101 afin de se conformer au jugement de la Cour suprême.

La Cour a invalidé, en octobre, la loi 104. Cette loi, adoptée en 2002, visait à colmater une brèche dans la loi 101 qui permettait aux élèves ayant fréquenté des écoles anglophones non subventionnées pendant une courte période de faire le saut vers le réseau public anglais. Le gouvernement dispose d’un an pour répliquer au jugement.

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