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Un pas de plus vers la désinfection des eaux usées

épuration d'eau
Photo: Ville de Montréal

EXCLUSIF logoLa Ville se penche sur l’octroi d’un contrat lié à l’installation d’une unité d’ozonation à la station d’épuration. La mise en opération est toutefois repoussée à 2018.

Le contrat de 12M$ concerne des travaux d’ingénierie et d’architecture liés à l’installation d’une unité d’ozonation et d’une unité de production d’oxygène à la station d’épuration de l’est de l’île. Après être passé par le comité exécutif à huis clos, il doit encore passer par la Commission sur l’octroi des contrats et par le conseil municipal.

«C’est une bonne nouvelle», se félicite Coralie Deny, présidente du Conseil régional de l’environnement de Montréal (CRE-Mtl). «Cela va permette d’éliminer les bactéries et autres agents pathogènes pendant une bonne partie de l’année. En plus, la technologie qui sera utilisée semble avoir d’es effets positifs sur certains polluants», ajoute-t-elle.

Actuellement, les eaux usées bénéficient d’un traitement primaire capable notamment de retenir les métaux lourds. Mais les résidus médicamenteux présents dans l’urine des Montréalais provoquent la féminisation de certaines espèces de moules et de petits poissons. Quant aux matières fécales, elles polluent une partie des berges jusqu’à Sorel, 40km plus loin.

«On a tous les outils et d’ici un an, on devrait assister à la première pelletée de terre. C’est la plus grosse usine d’ozonation du monde qu’on est en train de mettre en place», lance Chantal Rouleau, l’élue responsable de l’eau au comité exécutif.

Pour le coupage de ruban, il faudra désormais attendre l’horizon de 2018, précise-t-elle. En 2009, lorsqu’il avait annoncé la signature d’une entente de financement avec les deux paliers de gouvernement, le maire Gérald Tremblay avait promis que le nouveau système serait opérationnel en 2013. Les retards sont explicables par les scandales tels qui celui des compteurs d’eau qui ont ralenti tous les grands projets, selon Mme Rouleau.

«La désinfection n’aura pas d’incidence pour nos berges, mais plutôt pour celles de nos voisins, car les rejets d’eau traitée se font en aval de l’île de Montréal», indique Mme Deny. En outre, l’ozonation n’aura que peu d’impact sur certains rejets de l’industrie et des hôpitaux.

«Même si tous ces rejets respectent généralement les normes quand ils s’additionnent en bout de ligne, ça commence à faire beaucoup», précise la présidente du CRE-Mtl. Selon elle plusieurs entreprises devraient améliorer leurs pratiques de récupération à la source, à l’image des dentistes, forcés de récupérer les vieux plombages. «Avant ils étaient envoyés à l’égout. Et même s’ils étaient récupérés à l’usine de traitement des eaux usées, le processus d’incinération des boues qui suit envoyait dans l’atmosphère d’importantes quantités de mercure contenu dans les plombages», explique-t-elle.

 

 

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