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Montréal fête le cheval mais en limite l’utilisation

Photo: Yves Provencher/Métro

Montréal fête cette année les 350 ans de l’introduction du cheval en Nouvelle-France, mais pas question de doter les cols bleus de chevaux municipaux.

«Honnêtement, on n’en est pas là», a déclaré lundi le maire Denis Coderre en marge du lancement des célébrations prévue pour souligner les 350 ans de l’arrivée des premiers chevaux.

En France pourtant près de 400 municipalités font appel au cheval soit pour ramasser les poubelles, collecter le recyclage, tondre les pelouses des parcs, ou même transporter les enfants vers l’école.

Dans l’ouvrage Le cheval au service de la ville (Éditions Écosociété), un fonctionnaire de la ville de Trouville, Olivier Linot, raconte l’expérience menée depuis 14 ans par cette petite ville française qui compte désormais cinq chevaux afin de démystifier son côté folklorique.

Depuis l’introduction du cheval en ville, la collecte du recyclage s’est multipliée, les cols bleus sentent leur travail valorisé, sans parler des bénéfices financiers et écologiques, explique-t-il. «Une maman m’a avoué que la seule possibilité pour que son fils ailler se coucher le soir, c’était de le menacer de l’emmener à l’école en auto le lendemain [plutôt qu’en carriole]», illustre M. Linot.

Ici, seul le parti Projet Montréal a avancé cette idée dans le cadre de la consultation publique sur l’avenir du Vieux-Montréal. Mais le projet d’équiper les cols bleus de chevaux ne s’est jamais retrouvé dans le programme officiel du parti par la suite, certains militant du parti déplorant déjà l’utilisation des chevaux par les calèches.

«C’est vrai que certaines écuries auraient besoin d’être rénovées afin d’améliorer le confort des chevaux», explique l’écrivaine, cavalière et ancienne cochère Marie Hélène Poitras. Selon elle, le cheval a toutefois sa place en ville et Rosemont serait l’arrondissement idéal. Le site du technopole Angus offrirait encore suffisamment de place pour y établir une écurie disposant d’un champ extérieur.

La race idéale pour ce genre de mission, serait le cheval canadien, selon Mme Poitras. «C’est un cheval à la fois robuste, vif et endurant. Ce serait une belle façon de le mettre en valeur et d’assurer la survie de cette race qui tend à décliner depuis que le cheval n’est plus utilisé pour labourer, transporter le lait, la glace ou tirer les tramways», conclut-elle.

Célébrations 101

Voici quelques composantes des célébrations chevalines:

  • Exposition temporaire à la Maison Saint-Gabriel (mai 2015)
  • Démonstrations équestres au parc Le ber (20 juin 2015)
  • Conférences sur le cheval Canadien (10 et 14 mars, 14 avril 2015)

[Avec la Voix Pop]

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