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Metso licencie 56 employés plus tôt que prévu

Photo: Archives TC Media

Dans un geste surprise, vendredi dernier, Metso de Lachine,a mis 56 employés à la porte, deux semaines avant l’échéance prévue, soit le 13 février. Toutefois, ces ouvriers seront payés jusqu’à cette date. Les 25 employés restants seront en poste jusqu’au 27 mars, date de fermeture définitive de l’usine.

La compagnie, qui fabrique des pièces d’équipement minier, comme des broyeurs et des convoyeurs, a surpris tout le monde par cette décision, y compris le président du syndicat, Martin Gingras.

Les représentants syndicaux et patronaux étaient réunis à l’usine tout au long de la journée, vendredi, en lien avec cette décision.

La directrice des ressources humaines, Marie Dallaire, à qui TC Media a parlé au sortir de la réunion, a déclaré que «c’est un manque de travail qui a forcé l’arrêt de la production avant la date prévue».

Martin Gingras a déclaré que «le syndicat ne pouvait pas s’opposer à cette décision, qui permettra à ses membres non éligibles à la retraite de trouver du travail ailleurs». Une soixantaine d’employés sont éligibles au plan de retraite de Metso, ayant atteint l’âge de 55 ans et accumulé 25 ans de service.

Précisons qu’il restera encore 25 employés dans l’usine lachinoise jusqu’à la fin mars, qui seront affectés à la réception, à l’expédition et à la sécurité jusqu’à la toute fin des opérations.

Le démantèlement était commencé
Au cours des dernières semaines, Metso avait commencé le démantèlement de ses équipements dans l’usine, tandis que le comité de reclassement des employés, regroupant des intervenants de la communauté lachinoise, dont les députés François Ouimet et Isabelle Morin, tentait encore de trouver un acheteur. La dernière rencontre du comité a eu lieu le 22 janvier.

Y aura-t-il rachat? La partie est loin d’être gagnée, car selon le président du syndicat des travailleurs de Metso, Martin Gingras, «rien n’indique qu’il y aura une relance; les seuls visiteurs à l’usine depuis l’annonce de la fermeture étaient intéressés à acheter de l’équipement, mais pas l’usine».

Selon la députée de Notre-Dame-de-Grâce—Lachine, «c’est un mauvais moment, la conjoncture économique mondiale est difficile».

Isabelle Morin estime pourtant que «le lieu est très intéressant; c’est un site avec beaucoup d’espace, une grande bâtisse, plein de points positifs».

Elle est «vraiment déçue» de la tournure des événements. «Ça tue l’espoir et ça crée l’idée que les compagnies peuvent annoncer une date de fermeture pour ensuite la changer, comme c’est le cas présentement».

Le syndicat ajoute qu’après la prochaine ronde de la cinquantaine de mises à pied, il restera environ 25 employés jusqu’au 27 mars, date ultime de la fin des opérations de Metso.

Au total, à la fin du processus de fermeture de l’usine Metso, 173 emplois auront été abolis.

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