L’autobus de l’Anonyme s’arrête maintenant à RDP-PAT
L’autobus de l’organisme l’Anonyme, qui oeuvre en matière de prévention du VIH/SIDA et d’éducation à la sexualité, s’arrête depuis le 6 mai dans plusieurs secteurs de l’est de Montréal, dont à Rivière-des-Prairies et à Pointe-aux-Trembles.
Dans le cadre d’un projet-pilote mené jusqu’en septembre, l’autobus effectue trois arrêts de 45 minutes, tous les mercredis, pour rencontrer les jeunes ainsi que des adultes ayant des comportements à risque.
En entrant dans l’autobus, sur lequel le logo de l’organisme est peint en rouge à la manière d’un graffiti, les gens peuvent se confier à une sexologue et une travailleuse sociale.
Au besoin, l’unité d’intervention mobile remet des condoms ou des seringues, pour réduire les comportements risqués.
Selon Julien Montreuil, directeur adjoint de l’organisme, les besoins sont très présents, comme en témoigne le grand nombre de jeunes rencontrés depuis le 6 mai, que ce soit à RDP-PAT, ou dans le secteur de Mercier.
«Au total, nous avons eu environ 150 contacts. Ce sont des interventions rapides et ponctuelles qui permettent de répondre aux questions des jeunes, qui, souvent, manquent d’informations et n’ont pas de balises», explique-t-il.
Trois arrêts
Dans l’arrondissement, l’autobus s’arrête chaque mercredi à trois endroits, soit de 17h30 à 18h15, à l’intersection des boulevards Perras et Rodolphe-Forget, de 18h45 à 19h30 au parc Richelieu et de 19h45 à 20h30, au parc Daniel-Johnson.
D’autres secteurs de la métropole sont sillonnés par l’autobus les lundis, jeudis et vendredis.
Si 10 % des gens qui pénètrent dans l’autobus sont de nouvelles personnes, la grande majorité de la clientèle est composée d’individus qui reviennent plus régulièrement. «Puisque l’autobus revient toujours au même endroit, il y a un lien de confiance qui se bâtit», souligne M. Montreuil.
Dans certains cas, les intervenants réfèrent les gens à d’autres ressources. «Le but est de compléter l’offre de services des organismes communautaires ajoute-t-il, pas de la dédoubler. Lorsque nous avons présenté nos services, la réponse a été très positive de la part du milieu communautaire, mais aussi des policiers et des responsables de l’arrondissement.»
Une fois le projet-pilote complété, la possibilité d’offrir ce service de façon permanente sera étudiée.
«Si tout va bien, que les gens sont au rendez-vous et que nous avons le financement requis, je ne vois pas pourquoi on n’intégrerait pas RDP-PAT à notre horaire régulier», suggère le directeur adjoint.