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500 plaintes pour des puisards mal-en-point

Photo: Stéphanie Maunay/TC Media

Depuis plusieurs mois, les automobilistes qui traversent l’intersection Bélanger et Saint-Michel cohabitent avec un cône orange qui masque le couvercle d’un puisard endommagé. La problématique n’est pas isolée puisque l’arrondissement a déjà reçu 500 signalements de résidents sur le sujet depuis le début de l’année.

«Il y a une liste d’attente assez longue, reconnaît Jacob Germain, contremaître aux travaux publics dans Rosemont–La Petite-Patrie. Mais, c’est une liste qui vit. Je peux en faire cinq et il y en a cinq autres qui apparaissent en même temps.»

Le problème semble récurrent puisque l’arrondissement a déjà reçu plus de 1000 plaintes à ce sujet, l’an dernier.

«Cela peut aussi être quatre fois pour le même puisard», indique-t-on aux communications.

Au mois de mai, après avoir passé l'hiver au milieu de la chaussée.

Il n’en reste pas moins que certains secteurs ont attendu plusieurs saisons avant de voir la problématique se régler.

Rue de Mobile, par exemple, un cône orange a passé l’hiver et le printemps au milieu de la route avant d’être finalement enlevé. «J’y vais par priorité, justifie le contremaître. Parfois, le chantier est prévu, mais nous sommes appelés sur une urgence, alors nous n’avons pas le choix.»

L’équipe de M. Germain gère l’entretien et la réparation des puisards, des égouts, des regards, mais aussi tout ce qui touche aux trottoirs. Habituellement, entre six et sept employés sont affectés à ces tâches, mais avec les congés estivaux, l’effectif a été réduit à deux ou trois personnes.

Un réseau en déclin
À plusieurs endroits, un trou s’est formé tout autour du couvercle du puisard en raison d’un enfoncement de l’asphalte. Conséquences, celui-ci ressort dangereusement ou au contraire, creuse un nid à l’intérieur de la chaussée.

«Le problème est que les cheminées d’égout étaient construites en briques auparavant. Avec le calcium l’hiver et les nombreux passages de voiture, la brique s’effrite et casse», explique M. Germain.

Le contremaître ajoute que le béton – plus solide – est maintenant utilisé.

«La pluie et la chaleur accentuent aussi le défonçage de l’asphalte. Quand on regarde sur le dessus, on a l’impression que c’est correct. Mais, il faut aller voir de quoi cela à l’air huit pieds plus bas», argumente M. Germain.

C’est à ce moment que les choses se compliquent généralement. Excavation, réparation, remblayage, bétonnage et asphaltage sont quelques-unes des étapes qui attendent les cols bleus dans certains cas.

Sur la rue Boyer, de l’asphalte a pu être réinjecté dans certains nids-de-poule et autour du couvercle d’un puisard, mais, pour l’un de ses compatriotes situés quelques mètres plus loin, il faudra patienter. «C’est une très vieille cheminée, encore plus ancienne qu’à d’autres endroits», note le contremaître, qui ajoute que l’infrastructure «devra attendre son tour».

M. Germain précise que tous les endroits problématiques qui ont été signalés ont été sécurisés, d’où la présence de plusieurs cônes orange.

L’arrondissement assure que les travaux de puisards et d’égouts seront terminés à la fin du mois de novembre. Les réparations sont financées à même le budget de la voirie, d’un montant total de 5,7 M$ pour 2015.

Rosemont–La Petite-Patrie compte plus de 3000 puisards sur son territoire.

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