Les logements au métro Rosemont «en danger», selon le maire Croteau

Le maire de Rosemont–La Petite-Patrie, François Croteau, se dit inquiet quant à l’avenir du projet de 200 logements sociaux et communautaires attendus au-dessus du métro Rosemont. Il blâme la Ville de Montréal et estime que le bâtiment pourrait ne jamais voir le jour.

Mercredi, TC Media révélait que le projet avait été repoussé d’un an, en raison de défis techniques inhérents à l’édicule du métro, et de la révision des coûts, qui avait forcé l’Office municipal d’habitation de Montréal (OMHM) à revoir entièrement les plans.

Mais, selon le maire Croteau, la lenteur du service de la Ville de Montréal met également la construction du bâtiment «en danger».

«Il y a une problématique d’égouts et d’aqueduc à cet endroit. Pour construire le bâtiment, il faut d’abord déplacer une conduite pour que les futurs 200 logements puissent être correctement desservis. C’est ce qui achoppe, retarde et remet en question le projet», affirme le maire de Rosemont–La Petite-Patrie, précisant avoir rencontré l’OMHM il y a deux semaines.

Désacords
M. Croteau soutient que la direction de l’eau de la Ville de Montréal «ne veut pas réaliser les travaux avant 2018».

Selon lui, il sera trop tard, car l’OMHM perdrait le financement de 70 M$ octroyé par la Société d’habitation du Québec dans le cadre du programme Accès-Logis.

«Nous sommes complètement dépendants de la Ville pour la suite des choses. Nous avons demandé de revoir le calendrier des travaux d’aqueduc, mais selon la dernière réponse, l’ordre de priorité ne sera pas changé», soutient-il.

La Ville de Montréal ne partage pas son point de vue et assure que «le projet de l’îlot Rosemont, de même que son échéancier, n’est pas compromis».

«Le déplacement de la conduite d’eau est un enjeu parmi d’autres dans ce projet immobilier fort complexe. Il est faux d’affirmer que le Service de l’eau cause des retards. Nous avons offert notre pleine collaboration et sommes activement à la recherche de solutions, tant avec le Service de l’habitation que l’OMHM. François Croteau a deux options: faire de la petite politique ou prendre le téléphone et travailler avec eux afin d’assurer la réussite de ce projet», rétorque Chantal Rouleau, responsable de l’eau au comité exécutif de la Ville de Montréal.

Pour sa part, la Société d’habitation du Québec considère «n’avoir aucune autre information à ajouter sur ce projet de l’OMHM qui suit son cours».