Accumulation de biogaz sous le chalet du parc Félix-Leclerc
Situé dans Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, le parc Félix-Leclerc, qui fait partie de la soixantaine d’anciens dépotoirs dont la Ville de Montréal a caché l’existence durant 22 ans, comme on l’apprenait la semaine dernière grâce à des documents obtenus par Métro, rejette tellement de biogaz que son chalet a été fermé.
MISE À JOUR (19 novembre): Le maire de l’arrondissement Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, Réal Ménard, a fait savoir que le chalet du parc Félix-Leclerc n’a en fait jamais été occupé. Nous ne pouvions donc pas dire qu’il a été «fermé». Toutes nos excuses.
M. Ménard, qui est aussi responsable de l’Environnement au comité exécutif, a d’ailleurs fait savoir que la Ville s’engageait à publier toute l’information concernant les anciens dépotoirs sur son territoire. Une carte interactive sera entre autres mise en ligne, a-t-il indiqué.
Pourtant, lors d’une rencontre avec les services techniques de la Ville, on avait assuré à Métro que ces dépotoirs ne posaient aucun danger pour la santé ou la sécurité des Montréalais. Le rejet des biogaz diminue de façon exponentielle avec le temps, et la plupart de ces dépotoirs sont fermés depuis des décennies, avait-on soutenu.
Selon le sommaire décisionnel concernant les travaux à effectuer dans le chalet pour évacuer les biogaz, l’émission de méthane sous ce bâtiment du parc est attribuable «à la dégradation des déchets».
Le niveau de méthane dans le vide sanitaire sous le chalet du parc atteint régulièrement plus de 25% de la Limite inférieure de l’explosivité (LIE), a appris TC Media. Cela provoque automatiquement une alarme qui est envoyée au Service de sécurité incendie de Montréal (SIM).
Le SIM a confirmé avoir eu à se déplacer plusieurs fois au cours des derniers mois pour répondre à ces alarmes. Selon l’arrondissement, cela s’explique par de nouvelles mesures de sécurité, qui ont abaissé de 50% à 25% de la LIE le seuil d’alarme.
L’arrondissement a tenu à répéter que les biogaz au parc Félix-Leclerc ne posaient aucun danger pour la population, puisque les concentrations élevées se retrouvent seulement dans le vide sanitaire sous le chalet, et pas dans l’ensemble du parc.
La Ville sait depuis 1994 que ce dépotoir rejette des biogaz. Un vaste rapport préparé à cette date par le service des travaux publics faisait d’ailleurs état d’une soixantaine d’anciens dépotoirs sur le territoire de la ville, situés parfois même sous des zones résidentielles.
Vous pouvez d’ailleurs consulter notre carte interactive des anciens dépotoirs de Montréal:
[googlemaps https://www.google.com/maps/d/embed?mid=zMgcpSOM3Ccc.kb_i1RiBMWIg&w=640&h=480]
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