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Des larmes pour l’ex-maire Applebaum

Former interim Montreal mayor Michael Applebaum, left, and his lawyer Pierre Teasdale, leave for the morning break during his preliminary hearing on corruption-related charges Tuesday, June 2, 2015 in Montreal. THE CANADIAN PRESS/Ryan Remiorz Photo: Archives| Ryan Remiorz/La Presse Canadienne
Delphine Bergeron - TC Média

Rempli d’émotion, l’ancien maire par intérim de la Ville de Montréal, Michael Applebaum, n’a pu retenir quelques larmes pendant son témoignage lors d’une requête en arrêt des procédures pour délai déraisonnable.

M. Applebaum, 53 ans, a été arrêté par la Sûreté du Québec le 13 juin 2013 sous 14 chefs de complot, fraude et abus de confiance. L’enquête, menée par l’Unité permanente anti-corruption (UPAC), a permis son arrestation ainsi que celle de deux coaccusés, MM. Bisson et Zajdel.

Entendu par le juge Robert Marchi lundi au Palais de justice de Montréal, la requête avait pour objectif de demander l’arrêt des procédures pour délai déraisonnable. En effet, la date proposée pour le procès était en septembre 2017, soit quatre ans après le dépôt des accusations.

L’accusé est venu témoigner pour démontrer que la longueur des procédures lui a créé des préjudices en ce qui a trait à son travail, sa condition médicale ainsi qu’à sa vie de famille. L’avocate de la Couronne, Me Nathalie Kleber, a plutôt suggéré que ces préjudices étaient liés à l’arrestation et non pas exclusivement au délai dans le dossier.

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Les impacts
D’abord agent immobilier, l’ex-maire a confié qu’il lui était présentement impossible d’exercer cette profession qui est basée sur la bonne réputation et la confiance. Il a également essayé de se relancer en affaires, tentative qui a échoué face au refus d’un prêt de la Banque Nationale. Ayant vendu sa maison de campagne pour vivre et payer son avocat, il prétend que sa sécurité financière est affectée par la longueur des procédures.

Le témoin a aussi parlé de sa condition médicale. Atteint de colite ulcéreuse, il a mentionné que le stress et l’anxiété reliés aux événements viennent augmenter ses symptômes et diminuent ainsi sa qualité de vie. Sur ce point, la Couronne a souligné que M. Applebaum n’était pas obligé de venir à toutes les dates au dossier, et qu’il s’impose lui-même ces restrictions.

Finalement, c’est en parlant de l’impact sur sa vie de famille que la voix de M. Applebaum a cassé et que l’émotion s’est fait sentir. Non seulement se sent-il épié par son entourage, ainsi que par les médias, mais ses conditions de libération compliquent ses possibilités de voyage. Père de trois enfants, il a essuyé quelques larmes en expliquant qu’il n’avait pu reconduire un de ses fils à l’aéroport de Plattsburgh pour un voyage en Europe. Bien qu’il lui ait été possible de récupérer son passeport, l’accusé a communiqué que toutes ces étapes lui coûtaient cher en frais d’avocats.

Date du procès
Sensible à la cause, le juge Marchi a proposé, de façon informelle, de devancer la date du procès à l’automne 2016, demandant aux deux partis si cela pourrait leur convenir. L’accusé a répondu par un hochement de tête positif et un long soupir. Son avocat, Me Pierre Teasdale, a dit que son agenda était chargé, mais qu’il pourrait probablement se conformer à une nouvelle date de procès.

La décision du juge sur la requête en arrêt des procédures sera entendu le 28 juin prochain.

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