Soutenez

Bras de fer entre Postes Canada et des Rosemontois

Photo: Archives TC Media

Depuis que des boîtes postales communautaires ont été installées dans Rosemont, le courrier ne passe plus comme une lettre à la poste pour certains résidents qui doivent parcourir plusieurs kilomètres pour récupérer leurs correspondances.

Quand ils ont emménagé dans leurs logements flambants neufs de la 2e avenue à proximité du Technopôle Angus en décembre 2014, les 44 copropriétaires pensaient que leur courrier serait livré à domicile. Mais contrairement à tous leurs autres voisins, ils ont dû se heurter à la décision de Postes Canada d’installer des boîtes postales communautaires plutôt que de faire du porte-à-porte pour délivrer le courrier.

«C’est de la mauvaise foi. C’est carrément ridicule, car cela prendrait moins de temps au facteur qui livre déjà dans le secteur de faire du porte-à-porte plutôt que de déposer le courrier à une boîte communautaire», s’insurge Magali Giroux, coordinatrice pour la campagne Sauvons Postes Canada au syndicat des travailleurs et travailleuses des postes.

Les élus appuient leurs citoyens

Opposé à l’implantation d’une nouvelle boîte postale communautaire dans l’arrondissement, le député néo-démocrate Alexandre Boulerice a rencontré les résidents concernés qui ont tous signé une pétition qui a été envoyée à la ministre des Services publics et de l’Approvisionnement, Judy M. Foote.

«Quand ils ont acheté leurs logements, il était prévu qu’ils aient des boîtes individuelles. Alors on ne voit pas pourquoi il y a deux classes de citoyens dans le même quartier.»

-Alexandre Boulerice, député néo-démocrate de Rosemont-La Petite-Patrie.

 

«Il n’est pas question que la société Postes Canada installe des boîtes postales communautaires dans l’arrondissement», prévient quant à lui François W. Croteau, le maire de l’arrondissement.

En dépit des appuis des élus, Postes Canada soutient que le moratoire du gouvernement Trudeau sur l’installation des boîtes postales communautaires ne concerne pas les nouveaux projets résidentiels, comme celui de la 2e Avenue.

«Chaque année, nous ajoutons près de 200 000 nouvelles adresses et elles reçoivent toutes la livraison à un endroit centralisé», soutient Mouktar Abdillahi, porte-parole de Postes Canada.

Il n’en faut pas plus à Magali Giroux pour répondre que cet argument comporte un bémol. «C’est du jamais vu! Si cela se fait effectivement en région, c’est la première fois que Postes Canada s’entête à ne pas livrer à domicile dans une zone aussi densément peuplée que le quartier de Rosemont», dit-elle en martelant ces mots.

La boîte de Pandore

Pendant un an, les résidents des nouvelles maisons de la 2e Avenue devaient parcourir 10 km aller-retour pour aller récupérer leur courrier sur la rue de Marseille.

«On n’était pas du tout contents, en plus de la distance, ce centre de distribution fermait à 13 h 30», raconte Jean Chambers, le président de la copropriété qui a porté plainte à l’ombudsman pour que la situation change.

Les boîtes ont donc été déménagées au bureau de poste situé à l’angle des rues Masson et Lafond, mais le trajet prend toujours plus de 40 minutes à pied (3 km aller-retour).

Aujourd’hui, les inquiétudes et préoccupations de ces résidents sont d’autant plus grandes que le bail du bureau de poste de la rue Masson arrive à échéance en juillet, et qu’ils ne savent toujours pas à quelle sauce ils vont être mangés.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.