Soutenez

Des syndicats d’employés en éducation veulent rencontrer le ministre Proulx

Le président de la FPSS, Éric Pronovost, la présidente de la CSQ, Louise Chabot, la présidente de la FSE, Josée Scalabrini et la présidente de la FPPE, Johanne Pomerleau. Photo: Mario Beauregard/Métro

Alors que débutera lundi la rentrée scolaire, des syndicats représentant des employés du monde de l’éducation invitent le nouveau ministre, Sébastien Proulx, à les rencontrer, estimant qu’il «manque de vision».

«Le ministre doit prendre le temps et s’asseoir avec les intervenants du milieu, qui sont au cœur même des enjeux, qui sont tous les jours avec les élèves, avec nos jeunes, pour prendre acte des vrais besoins qu’on a dans notre système d’éducation», a déclaré en point de presse la présidente de la Centrale des syndicats du Québec, Louise Chabot.

Améliorer le système d’éducation «ne peut pas se faire avec une approche du haut vers le bas. Il faut prendre en compte toute l’expertise de notre personnel en éducation», a-t-elle rajouté.

Le président de la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS), Éric Pronovost, a d’ailleurs convié le ministre à venir vivre une journée de travail avec des membres de son syndicat. «Depuis trop longtemps, nous avons des ministres qui, dans leur tour d’ivoire, se font dire des choses, mais ils ne viennent jamais nous voir», estime-t-il.

«Il est important, avant de prendre des décisions, d’aller constater ce qui se passe dans le milieu. Mais il n’y a rien de mieux qu’un ministre qui va venir prendre les souliers du personnel scolaire, venir faire leurs tâches. Ça l’emmènerait sans doute à prendre de bonnes décisions», juge-t-il.

La présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE), Josée Scalabrini, estime que les enseignants ne veulent plus être considérés des «exécutants» des politiques éducatives, mais veulent plutôt participer au processus décisionnel et aider à aiguillonner les orientations du gouvernement.

«Si on veut s’assurer une réussite dans les décisions qu’on prend, on ne doit pas avoir une vision à court terme et axée sur les sondages. Il faut avoir une vision à long terme, qui prend en compte le point de vue des gens qui font l’école au quotidien, croit-elle. La meilleure chose à faire pour commencer, c’est de nous rencontrer.»

Investissements

La CSQ a tenu à saluer les annonces d’investissements dans les infrastructures, jugeant que le besoin était criant étant donné l’état délabré de certaines écoles. Le syndicat se garde toutefois de crier victoire.

«Le dernier budget, s’il a mis fin aux compressions, n’a pas fait en sorte qu’on soit en situation d’investissement. On va encore dire au personnel qu’il faut faire plus avec moins», a affirmé sa présidente, Louise Chabot.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.