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Sa maladie de Lyme diagnostiquée aux États-Unis

Photo: Valérie Gagnon/TC Media
Valérie Gagnon - TC Media

Un résident de Beauharnois, Simon Martin, a finalement su ce qui le faisait souffrir depuis de nombreuses années. Il a reçu un diagnostic de la maladie de Lyme aux États-Unis le 7 mars.

L’homme de 39 ans a fait plusieurs visites chez le médecin au cours des 12 dernières années. Fibromyalgie, dépression majeure, anxiété, sclérose en plaques, dystrophie musculaire, fatigue chronique étaient toutes des hypothèses. Récemment, un reportage soulevant l’existence d’une spécialiste de la maladie de Lyme, Maureen McShane, aux États-Unis, a retenu son attention. Cette médecin en a elle-même été atteinte. «Ça a pris trois fois avant que je sois capable d’écouter le reportage parce que je pleurais trop. Nous avons commencé les démarches pour rencontrer la médecin là-bas et faire les tests», raconte Simon Martin. Une première consultation coûte 900$ US. Il a reçu son diagnostic le 7 mars. Un traitement d’une durée de deux à cinq ans lui a été prescrit.

Actuellement, M. Martin doit ingurgiter un mélange de produits naturels et d’antibiotiques. Un régime strict et sans sucre lui est imposé. Ses médicaments coûtent en moyenne 20 000$ par année. La RAMQ (Régie d’assurance maladie du Québec) ne rembourse pas le traitement parce que le diagnostic a été fait aux États-Unis.

Une tique à la chasse
C’est lors d’une sortie de chasse que Simon Martin a contracté la bactérie. «Je me souviens que je m’étais fait piquer par une tique au poignet et au genou. J’ai vu la forme de cible sur ma peau. Je ne savais pas c’était quoi et je trouvais ça drôle […] ça, je m’en souviens», dit-il lors d’un entretien à son domicile. Le principal intéressé était boucher et propriétaire d’une boucherie spécialisée dans la viande sauvage. Il aurait été piqué des dizaines de fois dans le cadre de son métier.

Cette maladie est surnommée la grande imitatrice, renseigne-t-il. «Le seul diagnostic que j’ai eu d’officiel c’est la fibromyalgie. Avant ça, j’étais médicamenté. Je prenais de la méthadone pour mes douleurs et qu’on se comprenne; ils (les médecins) ne savaient pas ce que j’avais», illustre ce dernier. Même s’il a été déclaré invalide, le Beauharlinois travaille comme enquêteur pour Garda. Aucune compagnie d’assurance ne veut l’assurer. Jusqu’à présent, ses parents l’ont soutenu financièrement. Son épouse Sabrina Verreault-Martin l’aide pour son régime et les suivis médicaux.

Difficile diagnostic?
Le Soleil de Châteauguay a demandé au Dr François Milord du CISSS de la Montérégie-Centre si cette infection est prise au sérieux. Dans les derniers mois, certains cas ont été rapportés dans les médias où des personnes atteintes semblaient dire que les docteurs du Québec avaient de la difficulté à émettre le bon diagnostic. «La maladie de Lyme demeure une maladie rare à l’échelle de la province. […] Cela signifie que les médecins travaillant en première ligne n’ont pas encore vu beaucoup de cas et n’ont pas acquis une grande expérience pratique de la maladie. Depuis 2010, les directions de santé publique de plusieurs régions informent annuellement les médecins sur cette maladie en émergence. Les universités forment les futurs médecins sur le sujet, rend-il compte. Il est important de clarifier que les tests faits dans la majorité des hôpitaux américains sont les mêmes que ceux faits au Québec.»

Lave-auto pour Simon
Le 10 juin, un lave-auto au profit de Simon Martin se tiendra au commerçant de voitures Bégin à Beauharnois. Karine Bégin est l’organisatrice de chacun des événements de collecte de fonds locaux pour cette cause.

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