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OSPCA: «Marineland est l’auteur de son infortune»

Marineland is shown in Niagara Falls, Ont., Monday, August 14, 2017. The OSPCA has filed its statement of defence in response to a lawsuit brought forward by Marineland alleging the animal welfare organization laid animal cruelty charges maliciously. The OSPCA denies those claims. THE CANADIAN PRESS/Tara Walton Photo: THE CANADIAN PRESS

L’agence ontarienne pour la protection des animaux affirme qu’une poursuite de Marineland alléguant que l’organisation a ciblé le parc thématique pour mousser sa campagne de financement et apaiser les militants pour la défense des animaux est un abus de procédure et qu’elle devrait donc être rejetée.

Dans sa déclaration de défense, la Société ontarienne pour la prévention de la cruauté envers les animaux (Ontario SPCA) — qui a déposé des accusations de cruauté envers les animaux à l’endroit du parc d’attractions de Marineland — rejette les affirmations de procédures malicieuses formulées par Marineland.

La OSPCA soutient que les pertes et les dommages encourus par Marineland en raison des accusations criminelles dont elle a fait l’objet sont entièrement dus à la mauvaise conduite du parc thématique, ajoutant que Marineland est «l’auteur de sa propre infortune».

En octobre, Marineland a déposé une poursuite contre la OSPCA alléguant que l’agence a lancé une enquête criminelle dans l’objectif de porter atteinte à la réputation de la compagnie. Il est également allégué que l’enquête faisait partie d’une campagne plus large visant la fermeture des zoos et des aquariums commerciaux.

L’enquête de la OSPCA a mené au dépôt de 11 accusations de cruauté animale contre Marineland. Celles-ci ont été retirées l’été dernier.

Dans sa requête, Marineland affirme que les accusations ont eu un «effet direct et gravement négatif» sur ses opérations. Le parc réclame 21M$ en dommages pour poursuite malveillante, enquête négligente, mensonges préjudiciables, abus de pouvoir et abus de procédure.

«L’objectif de la OSPCA en entreprenant les procédures judiciaires n’était pas le respect de la loi», peut-on lire dans la requête déposée en octobre. Marineland soutient plutôt que l’organisme de défense des droits des animaux voulait «réaliser son propre programme politique, apaiser la communauté de militants pour les droits des animaux, satisfaire ses donateurs, et réellement détruire Marineland».

L’OSPCA nie chacune de ces allégations dans sa déclaration de défense déposée au mois de novembre.

L’agence dit avoir lancé une enquête en novembre 2016 après avoir reçu une plainte d’un groupe de défense des droits des animaux de la Californie, Last Chance for Animals, qui formulait des allégations d’abus envers les animaux appuyées par des photos et des vidéos produites par un ex-employé de Marineland.

La Presse canadienne a obtenu une copie de la plainte et certains événements qui y étaient rapportés sont cités dans la poursuite. Marineland clamait à l’époque que la plainte faisait partie d’une campagne de dénigrement menée par un ancien employé qui avait été licencié. Le parc soutenait également que les images pouvaient avoir été falsifiées.

L’ex-employé, qui a requis l’anonymat de peur d’être poursuivi, avait déclaré à La Presse canadienne qu’il était en bons termes avec son employeur, qu’il n’était pas un militant pour les droits des animaux et qu’il ne souhaitait pas que le parc ferme ses portes.

Les accusations contre Marineland ont été abandonnées en août après que les procureurs eurent conclu qu’ils n’avaient aucune chance que d’obtenir un verdict de culpabilité.

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