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CAQ: abolition de crédits d'impôt des entreprises

SAINT-CÉLESTIN, Qc – Un gouvernement de la Coalition avenir Québec abolirait la moitié des crédits d’impôt des entreprises, soit 2 des 4 milliards $, pour les redonner à Investissement Québec, qui deviendrait un véritable guichet unique pour les entreprises.

Et Investissement Québec verrait à soutenir les entreprises qui créent des emplois «payants», et non des emplois à tout prix et parfois peu payants, a plaidé le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ). François Legault faisait campagne, vendredi, à Saint-Célestin, au Centre du Québec.

«L’objectif au Québec, c’est d’arrêter de créer des emplois à 10$ de l’heure, comme le fait Jean Charest, et de créer des emplois, à 20$, 30$, 40$ de l’heure. C’est ça qu’il manque au Québec», a lancé le chef caquiste, juste avant de visiter une usine de transformation de l’acier qui a justement bénéficié de l’aide d’Investissement Québec.

«Il faut changer complètement notre approche avec les entreprises», s’est exclamé le chef caquiste.

M. Legault affirme qu’à l’heure actuelle, les crédits d’impôt sont octroyés de façon trop généralisée, comme du «mur à mur», sans vérifier, par exemple, si les entreprises bénéficiaires font effectivement de la recherche et du développement valables.

Pour les entreprises, la première étape serait le Centre local de développement (CLD), qui serait le guichet unique régional. Les CLD deviendraient une sorte de relais vers Investissement Québec.

Le rôle d’Investissement Québec comme guichet unique serait également mieux établi. «Nos outils pour faire du développement économique sont éparpillés. Quand un entrepreneur international veut établir une usine, quand il s’agit du Québec, il faut qu’il aille voir Investissement Québec, il faut qu’il aille voir le ministère des Finances, il faut qu’il aille voir le ministère du Développement économique, il faut qu’il aille voir le ministère de l’Emploi pour la formation de la main-d’oeuvre, il faut qu’il aille voir le CLD ou la municipalité pour le terrain. On voit qu’il y a un problème de coordination», critique-t-il.

De même, Investissement Québec se verrait confier la mission de faire davantage de démarchage auprès des entreprises étrangères, afin de les attirer ici. «Le démarchage à l’étranger se fait péniblement. Il y a quelques visites comme Davos, où on met une certaine emphase, mais il n’y a pas de façon systématique de démarchage qui se fait au Québec», a déploré M. Legault, qui a brièvement été ministre de l’Industrie et du Commerce dans un gouvernement du Parti québécois.

Quand on lui a souligné que le premier ministre sortant Jean Charest avait fait de nombreux voyages à l’étranger et affirmait alors y faire du démarchage, M. Legault a répliqué que «monsieur Charest n’a pas lésiné sur les voyages, mais je pense qu’il a lésiné sur le démarchage». Il estime d’ailleurs que cela n’est pas de la responsabilité d’un premier ministre de faire lui-même du démarchage à l’étranger.

Comme autre mesure pour encourager les entreprises, M. Legault veut également que soient dispensés dans les écoles secondaires des cours d’entrepreneuriat et d’économie. Il souhaite ainsi éveiller la conscience des jeunes à la direction d’entreprises et encourager ceux qui ont de l’intérêt pour ce faire.

Le directeur administration et développement des affaires de l’usine Acier Marquis, Vianney Bergeron, de Saint-Célestin, était intéressé par les propositions de M. Legault. «Les crédits d’impôt, je pense que c’est bon, mais c’est bon quand c’est bien attribué», a-t-il résumé.

«J’aime beaucoup son discours. J’espère que les réalisations qui vont suivre vont être à la hauteur du discours. Moi, personnellement, ça me rejoint, ça rejoint mes valeurs personnelles.» Le jeune entrepreneur de Saint-Célestin a bien envie de voter pour la CAQ. «Je dirais que oui.»

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