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Un centre d’appel pour les enfants autochtones

Young woman using cell phone to send text message on social network at night. Closeup of hands with computer laptop in background Photo: Getty Images/iStockphoto

OTTAWA — Services aux Autochtones Canada a mis sur pied un nouveau centre d’appel pour aider les enfants des Premières Nations à profiter des services et du soutien auxquels ils ont droit en vertu du principe de Jordan, qui consiste à placer l’intérêt de l’enfant en premier.

Le centre permettra aux familles d’avoir un accès direct à des agents qui entameront le processus d’adhésion et qui les mettront en contact avec un représentant du principe de Jordan dans leur région.

Ces responsables régionaux travaillent de près avec les coordonnateurs de services locaux de partout au Canada pour identifier les besoins des enfants des Premières Nations et s’y attarder afin d’améliorer leur santé et leur bien-être.

Le principe de Jordan vise à permettre à tous les enfants des Premières Nations de bénéficier du même soutien et des mêmes services que les autres enfants canadiens, qu’ils vivent au sein d’une réserve ou pas, en mettant de côté les querelles de compétence entre les ordres de gouvernement.

Il doit son nom à Jordan River Anderson, un jeune Manitobain qui est décédé à l’âge de 5 ans à l’hôpital en attendant que le gouvernement fédéral et celui du Manitoba décident lequel des deux devait payer pour les soins spécialisés dont il avait besoin, ce qui lui aurait permis de vivre dans une famille d’accueil.

La ministre des Services aux Autochtones, Jane Philpott, croit que l’instauration de ce centre d’appel permettra aux familles d’avoir un accès rapide aux services.

«Notre gouvernement a fait des avancées importantes afin de mettre en œuvre pleinement le principe de Jordan et l’annonce d’aujourd’hui est un autre exemple du travail accompli pour assurer une réelle égalité pour tous les enfants des Premières Nations», a-t-elle déclaré dans un communiqué.

Ce principe a fait les manchettes dans les derniers mois alors que les organisations autochtones avaient critiqué le gouvernement libéral pour son inaction dans la foulée de plusieurs jugements du Tribunal canadien des droits de la personne.

En novembre dernier, le gouvernement a retiré sa demande de révision judiciaire en Cour fédérale qui portait sur le principe de Jordan après s’être entendu avec les parties, dont l’Assemblée des Premières Nations et la Société de soutien à l’enfance et à la famille des Premières Nations du Canada.

Dans son annonce de vendredi, le gouvernement a assuré que le principe garantissait l’équité pour les enfants des Premières Nations en répondant à leurs besoins, peu importe leur lieu de résidence.

Celui-ci prévoit que lorsqu’un service gouvernemental est accessible pour tous les autres enfants, mais que les niveaux de gouvernement ne s’entendent pas sur qui doit être le prestataire, c’est le ministère contacté en premier qui paiera le service et il pourra ensuite réclamer un remboursement.

Depuis juillet 2016, plus de 33 000 requêtes de soutien et de services ont été approuvées en vertu du principe de Jordan, avec un taux d’approbation de plus de 99 pour cent.

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