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Une centaine de brigadiers scolaires manifestent

Paul Chiasson / La Presse Canadienne Photo: Paul Chiasson
Lia Lévesque, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Une centaine de brigadiers scolaires en uniforme, membres du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ), ont manifesté mardi devant le quartier général du Service de police de la Ville de Montréal pour revendiquer de meilleures conditions de travail.

Ils veulent ainsi dénoncer le fait que leurs négociations n’avancent guère, bien qu’elles aient cours depuis plus de deux ans.

Au cours d’une entrevue sur place, la présidente du Syndicat des brigadiers de la Ville de Montréal, Diane Girard, a souligné que ses membres sont payés pour quatre heures de travail, mais réparties sur huit heures et demie. De plus, ils n’ont pas de régime de retraite.

Ils ne sont pas payés lors des tempêtes de neige, par exemple, ni lors des grèves dans le milieu scolaire. Ils doivent faire six déplacements par jour, puisqu’ils travaillent aussi le midi, et travailler beau temps mauvais temps.

Ils touchent 16,14 $ l’heure présentement à Montréal, mais revendiquent 19 $ ou 20 $ l’heure en 2020. Le salaire varie d’une municipalité à l’autre. Dans certaines villes, les brigadiers touchent déjà 20 $ l’heure, voire 23 $ à Saint-Jérôme, a-t-elle noté. Techniquement, c’est le service de police qui est leur employeur — d’où le fait qu’ils manifestaient devant le quartier général du SPVM.

La question de la rémunération des congés de maladie est aussi en litige.

Le Syndicat des brigadiers de la Ville de Montréal compte 660 membres, non seulement à Montréal, mais sur toute l’île de Montréal. Ils ont une moyenne d’âge de 62 ans.

Les syndiqués se sont dotés d’un mandat de grève, en novembre 2017, mais ils ne l’ont pas exercé. Mme Girard a noté que le service de brigadier scolaire est considéré comme un service essentiel, ce qui limite les moyens de pression.

«On veut que la Ville ait un avertissement qu’on est tanné. On veut que ça bouge; on veut qu’ils négocient. Et s’ils ne négocient pas, on va intensifier les moyens de pression. Ça ne lâchera pas, jusqu’à temps qu’on soit reconnu et qu’ils nous fassent une bonne convention», a lancé Mme Girard.

Leurs pancartes en disaient long: «honte à la Ville; pas de considération», «sans convention depuis 2015», «mon brigadier, j’y tiens».

La mairesse répond

Joint par courriel, le cabinet de la mairesse Valérie Plante a précisé qu’une rencontre était déjà prévue avec le syndicat des brigadiers scolaires, le 19 mars prochain, «pour voir ce que nous pouvons faire dans ce dossier».

«Nous souhaitons pouvoir trouver des solutions», a fait savoir le cabinet de la mairesse.

Le Syndicat canadien de la fonction publique, un grand syndicat affilié à la FTQ, représente environ 70 pour cent des employés municipaux au Québec. Il représente entre 1500 et 2000 brigadiers scolaires dans l’ensemble du Québec. D’ailleurs, Marc Ranger, le directeur québécois du SCFP, était présent sur place pour épauler ses membres.

Note aux lecteurs: Ceci est une version corrigée d’une dépêche précédente. Au 8e para, bien lire qu’ils ont un mandat de grève, mais ne l’ont pas exercé

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