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C’est le temps de la migration automnale

Photo: Métro

L’au­tomne représente une période de grand changement pour certaines espèces d’oiseaux : c’est le moment de la migration automnale.

Qui n’a jamais vu un voilier de bernaches ou de canards dans le ciel au cours de l’automne? Mais qu’est-ce qui pousse un si grand nombre d’oiseaux à partir vers le sud? Les températures froides? En partie, mais la raison principale est le manque de nourriture.

Dans un pays ayant quatre saisons, la nourriture est surtout abondante en été et en automne. En hiver, elle se raréfie. Si un oiseau est insectivore, cela devient problématique pour lui de trouver assez de nourriture pour maintenir son métabolisme à une température stable durant la saison froide. De plus, les journées raccourcissant en automne et en hiver, ces oiseaux ont de moins en moins de temps pour en trouver. Ils doivent donc partir pour des régions où il y a de la nourriture en abondance.

Avant de migrer, les oiseaux mangent pour accumuler une grosse quantité d’énergie sous forme de graisse. Certains individus vont jusqu’à doubler de poids. Une paruline de 13 g, par exemple, peut augmenter son poids jusqu’à 22 g. Cette capacité d’accumulation est une des adaptations physio­logiques propres aux oiseaux. Ces graisses, sous la forme de lipides, produisent six fois plus d’énergie que les glucides. Si la même quantité d’énergie devait être stockée sous forme de glucides, le poids des réserves empêcherait l’oiseau de s’envoler.

Les oiseaux utilisent la graisse qu’ils ont accumulée avant le départ comme source d’énergie pour leur vol. Une fois les stocks épuisés, ils sont contraints de s’arrêter pour reconstituer leurs réserves. Ils font alors ce qu’on appelle des haltes migratoires. C’est le cas, par exemple, des oies blanches qui doivent se poser dans des marais salés ou dans les champs près de Cap-Tourmente.

Certains oiseaux ont des comportements migratoires assez incroyables. Voici la petite histoire étonnante de trois espèces.

Record de distance
Après avoir passé l’été dans l’Arctique canadien, la sterne arctique quitte son aire de nidification afin d’entreprendre la migration la plus longue au monde, qui la mènera d’un bout à l’autre de la planète. Après avoir traversé l’Atlantique, puis longé les côtes européennes et africaines, l’oiseau atteint enfin l’Antarctique quatre mois plus tard avec plus de 18 000 km dans les plumes!

Record d’altitude
L’oie à tête barrée niche sur les hauts plateaux du Tibet, en Chine, et passe l’hiver en Inde. Cette oie franchit la chaîne de l’Himalaya en volant à plus de 9 000 m d’altitude! (La plupart des oiseaux évoluent entre 100 m et 1 500 m). Un voilier a même été observé au-dessus de l’Everest (8 848 m)! Ces oies y arrivent grâce à la composition de leur sang. Celui-ci est composé de différents types d’hémoglobines dont la viscosité et les performances en matière de transport d’oxygène sont variables.

Sans voler
Arctique canadien à la mi-août. Âgés de trois semaines, les oisillons du guillemot marmette se précipitent du haut des corniches et planent jusqu’à la mer. S’ils survivent à cette chute, ils demeurent avec leur père jusqu’à ce qu’ils atteignent l’âge adulte. Incapables de voler, ils effectuent les 1 000 premiers kilomè­tres de leur migration à la nage avec les pères, eux-mêmes incapables de voler, car en période de mue.

espacepourlavie.ca

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