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De nouvelles règles pour protéger les bélugas

Beluga (Delphinapterus leucas), Quebec, Canada Photo: Archives Métro

OTTAWA — De nouvelles règles visant à protéger les baleines, les bélugas, les dauphins et les marsouins sont entrées en vigueur mercredi au Canada, notamment dans le parc marin du Saguenay–Saint-Laurent.

Et le ministère fédéral des Pêches et des Océans prévient qu’un plus grand nombre d’officiers et de patrouilleurs seront bientôt disponibles pour faire appliquer ces nouvelles règles de protection des mammifères marins. Avant ces modifications réglementaires, il existait des directives volontaires, mais elles ne pouvaient pas être imposées. Il sera maintenant possible de porter des accusations contre les contrevenants à la Loi sur les pêches.

Adam Burns, directeur général de la gestion des ressources halieutiques au ministère, indique que le nombre d’agents qui seront déployés pour éloigner les curieux et les bateaux n’a pas encore été décidé. Mais il soutient que de vastes consultations avec l’industrie d’observation des baleines ont démontré un réel soutien à la réglementation, afin que les animaux demeurent dans les zones où les touristes affluent pour les observer.

À compter de mercredi, les nageurs et les navires doivent maintenir une distance minimale de 100 mètres de la plupart des baleines, dauphins et marsouins, afin de les protéger des perturbations humaines — ce que les biologistes appellent les «perturbations anthropiques». Le ministère rappelle qu’en s’approchant trop près de la faune dans son habitat, on risque de perturber et même de blesser les animaux marins.

Dans le parc marin du Saguenay–Saint-Laurent, les personnes et les navires devront dorénavant se tenir à au moins 200 mètres des mammifères marins, notamment les bélugas, très populaires auprès des touristes à Tadoussac. Cette zone tampon sera de 400 mètres pour les espèces, menacées ou en voie de disparition, de baleines, de dauphins et de marsouins qui vivent dans l’estuaire du Saint-Laurent — notamment les bélugas.

Une distance de 200 mètres devra aussi être respectée pour toutes les populations d’épaulards en Colombie-Britannique et dans l’océan Pacifique.

Ces mesures visent à réduire les perturbations liées à la présence de navires, dans le but de rétablir les populations de bélugas de l’estuaire du Saint-Laurent, d’épaulards résidents du Sud et de baleines noires de l’Atlantique Nord, précise le ministère. Il sera ainsi interdit de nourrir ces mammifères marins, de nager ou d’interagir avec eux, de les déplacer, de les séparer du groupe ou de se placer entre une femelle et son petit, de coincer des mammifères marins entre un navire et le rivage, ou entre des bateaux, ou encore de les étiqueter ou les marquer.

«Pêches et Océans Canada s’évertue à trouver le juste équilibre entre la nécessité de protéger les mammifères marins et la contribution économique que les activités d’observation des baleines et les industries connexes apportent aux collectivités côtières», précise le ministère dans un communiqué. «L’observation responsable des mammifères marins permet au public de découvrir ces animaux et leur habitat essentiel, et ainsi de s’associer aux efforts de conservation à l’échelle locale, régionale, nationale et internationale.»

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