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PQ: Le PLQ n'est plus le parti de l'économie

Jocelyne Richer, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

QUÉBEC — Le Parti libéral du Québec (PLQ) n’est plus le parti de l’économie, selon le chef du Parti québécois (PQ), Jean-François Lisée, qui n’hésite pas à parler de «catastrophe» libérale en ce domaine.

Dans plusieurs dossiers stratégiques, le premier ministre Philippe Couillard a démontré ces dernières années qu’il n’était pas l’homme de la situation, sur le plan du développement économique du Québec, selon lui.

«Le PLQ n’est plus le parti de l’économie», a estimé M. Lisée, en conférence de presse mardi, faisant écho aux critiques formulées la veille par l’ex-premier ministre Jean Charest envers son ancien parti.

«C’était le temps que quelqu’un se lève pour dire que le bilan stratégique en matière d’économie du gouvernement Couillard, il est lamentable», a tranché M. Lisée, excluant d’emblée cependant la création d’emplois, alors que le Québec connaît un taux de chômage historiquement bas.

Lundi, à l’occasion d’une entrevue radiophonique accordée à son ancienne ministre devenue animatrice, Nathalie Normandeau, l’ex-premier ministre libéral, Jean Charest, s’est permis de critiquer le slogan électoral choisi par le PLQ, «Pour faciliter la vie des Québécois», un slogan qui ne fait pas référence à l’économie, un créneau qui constitue pourtant, a-t-il fait valoir, la marque de commerce de ce parti.

Mardi, entouré de ses candidats de la région de Québec, le chef péquiste a saisi la balle au bond. «On a un premier ministre qui a vendu Rona aux Américains, donné la CSeries aux Européens, fait construire son train électrique emblématique de Montréal en Inde, cédé sur la gestion de l’offre, le lait et le fromage à Ottawa, à la fois sur l’entente européenne et sur l’entente transpacifique», a-t-il énuméré.

«Chaque fois qu’il est intervenu (dans l’économie), cela a été une catastrophe», selon le chef péquiste, convaincu que la réputation de «parti de l’économie» associée au PLQ était «surfaite».

Invité à commenter les critiques de son prédécesseur, mardi, lors de l’annonce d’une candidature, le premier ministre Philippe Couillard a dit que «si nous pouvons maintenant parler aux gens de leur vie et rendre leur vie meilleure, c’est que nous avons posé les bons gestes sur les finances publiques et l’économie».

Il a dit ne pas avoir l’intention de dicter à M. Charest ce qu’il doit dire ou ne pas dire.

Un autobus «ambitieux»

Le PQ avait convoqué les médias mardi, sur la promenade Samuel-de-Champlain qui borde le fleuve Saint-Laurent, pour présenter son autobus de campagne électorale, «un autobus de campagne positif, audacieux et ambitieux».

Le PQ a fait appel à un artiste, Jean-René Douville Tessier, pour donner une touche particulière au véhicule qui permettra à M. Lisée et à la vice-chef du parti, Véronique Hivon, de sillonner les routes du Québec à compter de jeudi.

On y voit le sigle du PQ, en blanc sur une bonne partie de la surface, entouré d’un mélange multicolore de diverses scènes (les doigts d’un guitariste, une prise électrique, un oiseau, etc.) censées illustrer la culture québécoise. Le slogan de la campagne, «Sérieusement», est décliné ainsi sur l’autocar du chef: «Vous n’avez encore rien vu. Sérieusement.»

À l’arrière, apparaissent les photos du chef, M. Lisée, et de la vice-chef, Mme Hivon, qui feront campagne dans le bus ensemble ou en alternance, selon les jours.

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