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ALENA: Trump annonce «un très bon accord» avec le Mexique

President Donald Trump talks on the phone with Mexican President Enrique Pena Nieto, in the Oval Office of the White House, Monday, Aug. 27, 2018, in Washington. Trump is announcing a trade "understanding" with Mexico that could lead to an overhaul of the North American Free Trade Agreement. Trump made the announcement Monday in the Oval Office, with Mexican President Enrique Pena Nieto joining by speakerphone. (AP Photo/Evan Vucci) Photo: The Associated Press

Le président américain Donald Trump a annoncé lundi avoir conclu «un très bon accord» commercial avec le Mexique dans le cadre de la révision du pacte de libre-échange nord américain (ALENA), qui doit encore inclure le Canada.

«C’est un grand jour pour le commerce», a lancé le président dans le Bureau ovale, ajoutant: «C’est vraiment un très bon accord pour nos deux pays».

Le Canada – lui aussi signataire de l’accord de 1994 – n’a pas participé à cette phase des négociations, mais était censé rejoindre la table une fois les différends entre le Mexique et les États-Unis réglés.

Dans le Bureau ovale, en présence des ministres mexicains de l’Economie Ildefonso Guajardo et des affaires étrangères Luis Videgaray ainsi que de son gendre Jared Kushner et de l’ambassadeur américain au commerce Robert Lighthizer, Donald Trump a ajouté que les négociations avec Ottawa, le troisième partenaire de l’ALENA, «allaient débuter sous peu».

«Je vais appeler leur Premier ministre très bientôt», a-t-il affirmé. Mais il a laissé entendre que les États-Unis étaient prêts à ne signer qu’un accord bilatéral avec le Canada au lieu d’un pacte trilatéral.

M. Trump a affirmé que l’ancien nom du traité – NAFTA (North America Free Trade Agreement) en anglais et ALENA en français – allait être «abandonné».

«J’aime à appeler cet accord, l’accord commercial États-Unis Mexique, je trouve que c’est un nom élégant, je pense que NAFTA a des connotations très négatives pour les États-Unis», a-t-il dit.

Trump a souvent eu des mots durs à l’encontre de la politique du Mexique et il a accusé l’ALENA d’avoir détruit de nombreux emplois américains, étant selon lui responsable des délocalisations des constructeurs automobiles américains vers le Mexique où le coût salarial est moins élevé.

Pour sa part, le président mexicain, Enrique Peña Nieto – qui était au téléphone sur haut-parleur dans le Bureau ovale pendant l’intervention de M. Trump – a appelé le Premier ministre canadien Justin Trudeau. Et, dans un tweet, il a exprimé «l’importance de réintégrer» le Canada dans le processus «avec le but de conclure une négociation trilatérale».

«Les progrès entre le Mexique et les États-Unis sont une étape nécessaire pour le renouvellement de l’accord ALENA”, a commenté à Ottawa Adam Austen, porte-parole de Chrystia Freeland, la ministre des affaires étrangères.

«Un point très important» à négocier
Lundi matin à Washington, le chef des négociateurs mexicains, le ministre de l’Economie Ildefonso Guajardo, avait indiqué qu’il restait «un point très important» à négocier, en entrant à nouveau en réunion au siège du Représentant américain au commerce, Robert Lightizer.

M. Guajardo n’a pas précisé quel thème restait en suspens.

L’accord bilatéral avec Mexico lève en tout cas un obstacle de taille à la survie du pacte de libre-échange signé il y a 24 ans par l’administration Clinton et que Donald Trump s’est empressé de dénoncer à son arrivée à la Maison-Blanche.

Sa renégociation dure depuis un an.

La délégation du Mexique a fait la navette au cours des cinq dernières semaines entre Mexico et Washington.

Les représentants mexicains sont impatients de signer un nouveau traité avant la fin du mois, c’est-à-dire cette semaine, car ils veulent avoir l’approbation du corps législatif avant que le nouveau président mexicain élu, Andres Manuel Lopez Obrador, ne prenne ses fonctions le 1er décembre.

La révision de l’accord a porté notamment sur la question de la règle d’origine pour le secteur automobile.

Selon des informations de presse, le nouvel accord va augmenter l’exigence de contenu régional pour les véhicules produits en Amérique du Nord, de 62,5% actuellement à autour de 70%. Mais il faudra en outre que 40% de la valeur provienne de régions où les salaires sont d’environ 16 dollars de l’heure.

Les véhicules assemblés dans des usines existantes qui ne respectent pas cette règle payeront des droits de 2,5%. Les nouvelles usines paieront plus.

Un des objectifs de la Maison Blanche est d’augmenter considérablement la part des composants américains dans le secteur automobile.

Parmi les autre sujets discutés, figure la négociation d’un nouveau chapitre concernant l’énergie.

Un des principaux obstacle a été la clause crépusculaire exigée par les États-Unis qui forcerait à reconfirmer le pacte commercial tous les 5 ans, un point qui reste à discuter avec le Canada qui y est farouchement opposé.

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