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Legault embarrassé par une autre question de fait

Mélanie Marquis, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

LONGUEUIL, Qc — Sur le gril après avoir fourni des réponses inexactes sur l’immigration, François Legault a commis une autre maladresse en échouant à identifier la seule province officiellement bilingue au pays.

Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ) n’a pas été en mesure de nommer cette province — le Nouveau-Brunswick — alors qu’il était invité, mardi, à effectuer un retour sur le débat télévisé en anglais de la veille.

«Écoutez, je ne veux pas embarquer dans ces questions-là. Au Québec, la langue officielle, c’est le français», a d’abord esquivé le leader caquiste.

Il a opté pour la même stratégie lorsqu’on l’a relancé en lui demandant s’il savait combien de provinces canadiennes évoluaient avec le français et l’anglais comme langues officielles.

«Je vais prendre votre question en délibéré», a offert François Legault.

Cet épisode est survenu après que le dirigeant de la CAQ se fut empêtré dans ses réponses sur l’immigration, un sujet pourtant clé dans sa campagne, deux fois en autant de jours, la fin de semaine passée.

Après avoir commis une erreur de fait, samedi, il a concédé le lendemain en conférence de presse qu’il «n’aurait pas gagné Génies en herbe» avec sa performance. Il a ensuite offert une autre réponse inexacte, au cours de la même séance.

Le dirigeant de la CAQ a refusé net de dire, mardi, s’il redoutait que ces erreurs lui nuisent dans les sondages ou s’il craignait avoir entaché sa crédibilité auprès de l’électorat. «Ce sera aux Québécois de décider», a-t-il répondu sèchement à quatre reprises.

Ces bourdes de François Legault ont fait le bonheur de ses adversaires, qui ne ratent jamais une occasion de s’attaquer à sa crédibilité.

Celle de mardi a inspiré de nouvelles railleries au chef du Parti québécois (PQ), Jean-François Lisée.

«Lorsqu’on veut être premier ministre du Québec, ne pas savoir que sa province voisine, le Nouveau-Brunswick, est bilingue (…) ça part mal», a-t-il laissé tomber en mêlée de presse à Lavaltrie.

«M. Legault ne passerait pas le test pour devenir citoyen canadien. Heureusement, ceux qui ne passent pas le test ne sont pas expulsés, ils peuvent rester résidents permanents pour toujours», a ajouté M. Lisée.

Le chef du Parti libéral du Québec, Philippe Couillard, a voulu se montrer plus indulgent, remettant en question la façon dont les journalistes questionnent les politiciens en campagne.

«Là-dessus, je ne taperai pas sur M. Legault. Si les points de presse deviennent des quiz, c’est un peu particulier», a-t-il affirmé en point de presse à Montréal.

«Des fois, on est dans une situation de tension dans les points de presse. Je ne serai pas celui qui lui lancerait la pierre là-dessus», a complété M. Couillard.

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