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Le calendrier des «hommes-sirènes» est de retour

Roth and Ramberg / La Presse Canadienne Photo: Roth and Ramberg
Holly McKenzie-Sutter, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

SAINT-JEAN, T.-N.-L. — Des gaillards de Terre-Neuve-et-Labrador ont de nouveau pris la pose dans des costumes de sirènes, cette année, pour assurer le retour de l’incroyablement populaire calendrier des «merb’ys».

L’initiative avait connu un succès instantané l’an dernier, permettant d’amasser plus de 300 000 $ pour la cause de la santé mentale.

Les profits du deuxième calendrier, lancé samedi, iront à un organisme provincial de prévention de la violence dans le cadre d’un projet visant à contester les conceptions traditionnelles de la masculinité.

Hasan Hai s’attendait à récolter seulement quelques milliers de dollars l’an dernier, mais son calendrier a finalement fait le tour du monde.

«Ça a tout simplement explosé. On ne s’en doutait pas, c’était sans précédent», raconte-t-il.

Il explique que le calendrier a fait fureur tant auprès des femmes que des hommes.

«Juste le fait de montrer des hommes avec des émotions, vulnérables, en train d’être fantaisistes et de simplement s’amuser et se débarrasser de tout ce que la société nous dit sur comment nous comporter… Je pense que ça s’est incroyablement bien traduit dans les photos et ça a rejoint les gens», analyse-t-il.

M. Hai se souvient que peu de temps après la publication des clichés l’an dernier, des passants ont commencé à l’interpeller dans la rue pour s’impliquer dans la prochaine édition.

L’intérêt était si grand qu’il a dû mettre en place un système de demandes formelles. Les 38 mannequins retenus — de différentes tailles, origines ethniques et identités de genre — ont été sélectionnés à partir d’une liste de plus de 150 volontaires.

Bien que les images subversives d’hommes costauds et barbus couverts de paillettes et exhibant une queue de poisson pourraient avoir contribué à la popularité du calendrier, les «hommes-sirènes» n’ont pas été choisis en fonction de leur apparence physique.

Ils ont plutôt été sélectionnés grâce à leurs affinités avec la philosophie de l’organisme derrière le projet, le «Club des barbus et moustachus de Terre-Neuve-et-Labrador».

«De bonnes personnes qui avaient une histoire et qui voulaient faire du bien dans la communauté et dans le monde, voilà le genre de personnes qu’on voulait dans le calendrier», fait valoir M. Hai.

Les clichés ont été croqués à travers la province, de Saint-Jean jusqu’à Happy Valley-Goose Bay.

M. Hai n’a pas précisé le nombre de ventes réalisées depuis le début des précommandes en août, mais le tirage de l’an dernier s’était élevé à 14 000 exemplaires.

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