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Soirée catastrophique pour le PQ, Lisée démissionne

Parti Quebecois leader Jean-Francois Lisee waves to supporters at PQ headquarters in Montreal, Monday, October 1, 2018, on election night in Quebec. THE CANADIAN PRESS/Graham Hughes Photo: Graham Hughes/La Presse canadienne

Battu dans Rosemont, Jean-François Lisée a annoncé sa démission de la chefferie du Parti québécois (PQ), qui s’est écroulé hier soir, ne faisant élire que neuf députés, dont aucun
à Montréal.

La soirée a été très difficile pour le PQ, qui a subi hier soir une lourde défaite avec un des pires scores de son histoire.

«Le verdict de Rosemont met un terme à l’emploi le plus formidable que j’ai jamais eu, celui de chef du Parti québécois», a déclaré Jean-François Lisée au terme de son discours, à l’Usine C, où étaient réunis les militants péquistes. Leurs mines étaient graves et les éclats de joie très rares lors de cette soirée terrible pour le PQ.

«Pour l’emporter, il nous fallait remonter les chutes du Niagara à la rame. Nous avons ramé, les amis, nous avons ramé. À nous arracher la peau des mains», a-t-il lancé.

«Tant et aussi longtemps qu’il y  aura des combat a mener pour la justice, l’équité, l’environnement, la laïcité [et] le français, le Québec aura besoin du Parti québécois. Tant que le Québec ne sera pas un pays, le Québec aura besoin du Parti québécois!» a-t-il martelé, récoltant une pluie d’applaudissements et de cris, avant de quitter la scène rapidement.

Pour la première fois de son histoire, le PQ n’a fait élire aucun député à Montréal, le plus souvent au profit de Québec solidaire.

Dans Rosemont, Jean-François Lisée a été largement battu par le solidaire Vincent Marissal. Maka Kotto, dans Bourget, a aussi été défait, alors que sa collègue d’Hochelaga-Maisonneuve, Carole Poirier, a mordu la poussière devant Alexandre Leduc, de Québec solidaire. Jean-Martin Aussant a lui aussi perdu dans Pointe-aux-Trembles face à la Coalition avenir Québec.

Catherine Fournier, rare péquiste élue hier soir, a dû freiner sa joie, alors que seulement huit de ses collègues siégeront avec elle à l’Assemblée nationale. «[Les quatre prochaines années], ça va être un défi, c’est clair, a-t-elle dit. Mais quatre ans, ça nous laisse le temps de bien faire les choses et les réflexions qui s’imposent.»

«Je prends ma grande part de responsabilité dans le résultat d’aujourd’hui.» -Jean-François Lisée, ancien chef du PQ

La formation politique souverainiste conservera ses acquis dans Jonquière, Matane-Matapédia, Rimouski, Duplessis, René-Lévesque et Bonaventure. La vice-chef du parti, Véronique Hivon, a aussi réussi à conserver son siège dans Joliette.

Dans Chicoutimi, une circonscription péquiste depuis la création du parti, la Coalition avenir Québec a défait la candidate du PQ, Mireille Jean.

S’il conserve ce score, le Parti québécois ne pourra même pas être reconnu comme un groupe parlementaire, puisqu’il aurait fallu qu’il élise au moins 12 candidats.

La dernière fois où le PQ a obtenu un score aussi bas aura été lors de sa première élection, en avril 1970, avec sept sièges. Cependant, le parti n’avait alors présenté qu’une centaine de candidats, tout comme en avril 1973, où il avait récolté six sièges.

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