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Déchets électroniques: deux Québécois sur trois auraient des «Serpuariens»

Photo: Archives TC Media

MONTRÉAL — Ordinateurs d’une autre époque, cellulaires désuets, imprimantes qui ne servent plus: près des deux tiers des Québécois s’accrochent à de tels «Serpuariens», selon un sondage mené par l’Association pour le recyclage des produits électroniques.

À l’occasion de la Semaine québécoise de réduction des déchets, l’ARPE-Québec rappelle que son programme de recyclage des électroniques permet de détourner ces appareils des sites d’enfouissement.

Le vulgarisateur scientifique Martin Carli affirme qu’un arrêt dans l’un des quelque 1000 points de dépôt de la province constitue en fait «double action pour l’environnement».

D’une part, le programme permet de recycler les produits électroniques «de manière sécuritaire, écologique et presque complète» et d’autre part, d’en retirer les matières premières comme le cuivre pour les réutiliser et donc éviter davantage d’extraction minière, fait-il valoir.

M. Carli, surtout connu en tant que coanimateur du jeu-questionnaire «Génial!», insiste sur le fait que placer les appareils électroniques dans le bac de recyclage n’est «pas le bon geste».

«Ce qui risque d’arriver, c’est que quelqu’un va passer et éventrer votre appareil pour en retirer seulement les matières qui ont une valeur, comme de l’or, de l’argent ou du cuivre, et laisser comme ça le reste de l’appareil, laissant répandre des matières toxiques», prévient-il.

Il avoue avoir lui-même hésité à confier ses appareils à l’ARPE, avant de bien en connaître le programme, mais il assure maintenant que les vestiges de données personnelles y sont en toute sécurité.

Dans le cas d’un ordinateur, illustre-t-il, le disque dur sera déchiqueté: «Même les banques font affaire avec l’ARPE lorsqu’elles veulent se débarrasser d’ordinateurs désuets.»

En six ans d’existence, le programme de l’ARPE-Québec a permis de recycler plus de 100 000 tonnes métriques de produits électroniques et l’association zieute maintenant ceux qui dorment dans les sous-sols ou les fonds de garde-robe d’environ 62 pour cent des Québécois.

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