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Des voix s’élèvent contre la stérilisation forcée d’Autochtones

Senator Yvonne Boyer poses for a photo in the foyer of the Senate on Parliament Hill in Ottawa, Tuesday October 23, 2018. Tubal ligations carried out on unwilling Indigenous women is one of the "most heinous" practices in health care happening across Canada, says Boyer, a Metis lawyer and former nurse who is now a senator for Ontario.THE CANADIAN PRESS/Adrian Wyld Photo: THE CANADIAN PRESS

OTTAWA — Amnistie internationale Canada demande au gouvernement fédéral de nommer un représentant spécial chargé d’entendre les femmes autochtones poussées vers la stérilisation par le personnel médical.

L’organisation de défense des droits de la personne veut aussi sensibiliser le Comité contre la torture des Nations unies, ce mois-ci, à des cas de ligatures des trompes forcées au Canada.

Le Comité contre la torture, composé de 10 experts indépendants, examine pendant un mois, à Genève, les rapports d’États signataires de la «Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants», en vigueur depuis 1987. Le septième rapport périodique du Canada sera analysé par le comité mercredi.

Jacqueline Hansen, militante d’Amnistie pour la défense des droits des femmes, estime que les autorités fédérales, provinciales et médicales doivent rendre des comptes sur cette pratique «déplorable», alors que le Canada parle de réconciliation avec les peuples autochtones.

Le chef du Nouveau Parti démocratique, Jagmeet Singh, soutient que la stérilisation des femmes autochtones constitue une violation grave des droits de la personne. Il demande au gouvernement fédéral de mettre immédiatement fin, dans tout le pays, à cette pratique «déshumanisante et préjudiciable».

La ministre fédérale des Services aux Autochtones, Jane Philpott, a déjà qualifié, elle aussi, la stérilisation forcée de femmes autochtones de très grave violation des droits de la personne.

La sénatrice Yvonne Boyer demande à la chambre haute d’examiner l’ampleur de la question à l’échelle nationale. Selon elle, des femmes autochtones lui ont avoué qu’elles avaient subi un tel traumatisme dans le réseau de la santé de différentes régions du pays.

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