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Le Canada a signé l'AÉUMC en marge du G20

President Donald Trump, Canada's Prime Minister Justin Trudeau, right, and Mexico's President Enrique Pena Neto, left, participate in the USMCA signing ceremony, Friday, Nov. 30, 2018 in Buenos Aires, Argentina. (AP Photo/Pablo Martinez Monsivais) Photo: AP
Kristy Kirkup, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

BUENOS AIRES, Argentine — Le Canada a signé vendredi à Buenos Aires l’accord commercial entre les États-Unis, le Mexique et le Canada, en marge du sommet très médiatisé du G20.

Flanqué du président américain Donald Trump et du président mexicain sortant Enrique Peña Nieto, le premier ministre Justin Trudeau a déclaré que la signature de ce nouvel accord commercial apaisera l’incertitude économique qui a régné tout au long du processus de négociation.

L’Accord États-Unis-Mexique-Canada (AÉUMC) assurera une stabilité «essentielle pour les millions d’emplois et pour les familles de la classe moyenne à travers le pays», a-t-il ajouté.

Les tarifs douaniers américains sur l’aluminium et l’acier demeurent en vigueur, tout comme ceux imposés en guise de représailles par le Canada et le Mexique.

Alors que les pourparlers pour lever ces tarifs s’éternisaient au cours des dernières semaines, des représentants du gouvernement canadien avaient initialement refusé de tenir une cérémonie de signature en grande pompe.

M. Trudeau a quand même profité de l’occasion pour demander publiquement à M. Trump d’abolir ces tarifs qui, a-t-il dit, nuisent aux économies des deux pays.

«Il reste beaucoup de travail à faire pour abaisser les barrières commerciales et favoriser une croissance qui profitera à tout le monde», a-t-il réitéré.

Un responsable canadien a aussi souligné que la signature de l’accord permet au Canada d’échapper à des tarifs potentiels sur l’exportation de 2,6 millions de voitures — nettement plus qu’en ce moment.

Vendredi marque une échéance importante pour la version remaniée de l’ALENA.

Un nouveau président mexicain prendra ses fonctions samedi, lui qui pourrait ne pas honorer l’accord de principe signé par son prédécesseur.

La signature de l’accord commercial est en grande partie cérémoniale, car il devra encore être ratifié par les trois pays avant de pouvoir entrer officiellement en vigueur.

Les législateurs américains ont déjà indiqué qu’ils ne s’attendent pas à s’attaquer à l’AÉUMC avant que le nouveau Congrès ne soit assermenté au début de l’année prochaine.

L’entente qui comporte de 32 chapitres, de 11 annexes et de 12 lettres d’accompagnement prévoit de nouvelles règles pour le secteur automobile, dont un seuil de contenu nord-américain plus élevé et l’exigence que 40 pour cent des pièces automobiles soient fabriquées par des travailleurs gagnant au moins 16 $ l’heure. L’accord conserve aussi un mécanisme de règlement des différends dont les États-Unis cherchaient à se débarrasser, en plus d’élargir des protections en matière de propriété intellectuelle pour les produits pharmaceutiques biologiques et de céder aux agriculteurs américains une part de 3,6 pour cent du système canadien de la gestion de l’offre.

Plus tôt ce mois-ci, une coalition d’élus républicains de la Chambre des représentants a exhorté Donald Trump à ne pas apposer sa signature sur l’AEUMC en raison de dispositions «inappropriées» et «insultantes» sur l’orientation sexuelle et de l’identité de genre. Les 40 politiciens ont martelé qu’un accord commercial n’est pas le lieu pour engager des pays à soutenir et protéger les droits des personnes LGBTQ+.

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