Oui, ça vous regarde…
Je me demande toujours ce qui passe dans la tête du gars qui est violent avec sa compagne de vie. Celui qui fesse sur la table parce que la lasagne n’est pas à son goût. Celui qui fait la grève du silence parce que sa blonde a décidé d’aller dans un 5 à 7 avec la gang du bureau. Celui qui terrorise sa femme en lui interdisant d’office certains sujets de conversation parce que Monsieur aime pas ça entendre parler de ci
ou de ça.
J’entends déjà les commentaires : «C’est pas tous les hommes qui sont comme ça!» Non, et heureusement. Ou encore, l’inévitable : «Oui, mais y’en a des femmes qui sont heavy, elles aussi!» Effectivement, il y en a, mais elles sont clairement moins nombreuses à péter les plombs de la sorte. Alors, pourquoi?
La réponse, je ne la connais pas. La connaître, je la refilerais tout de suite au reste de l’humanité.
Aujourd’hui, le mieux que je puisse faire, c’est d’implorer le concours de tous ceux et celles qui sont témoins d’actes de violence pour arrêter ça au plus sacrant. Si la réplique éventuelle – et tout à fait plausible – de l’agresseur vous décourage d’intervenir de quelque manière que ce soit, mettez-vous en gang pour l’empêcher de continuer et pour le dénoncer. Parce que, dans tous les cas d’abus physiques ou moraux, un élément est toujours présent : le silence. Le silence des témoins, et ensuite le silence qui isole les victimes devenues sans voix.
Pour la journée de lutte contre les violences faites aux femmes, offrons-nous un «cadeau-de-nous-à-nous», c’est-à-dire l’interdiction absolue de se taire. Et de laisser faire comme si ce n’était pas de nos affaires. Qui sait, peut-être qu’un jour, l’enfant qui aura vu son père agir ainsi avec sa mère sera peut-être tenté d’agir de la même façon avec l’une de vos filles. Et là, ça en fera une autre qui devra se contenter de crier sa douleur dans le silence.
Ce maudit silence…
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Il est grandement temps que l’on fasse breveter l’invention de la balloune-à-tweet. Ça serait une espèce de bidule dans lequel il faudrait souffler avant d’envoyer un tweet épais ou injurieux quand on a pris une tasse de trop. Je suis certain que le premier à s’en procurer serait le kayakiste olympique Adam van Koeverden, l’illustre porteur de drapeau canadien aux Jeux olympiques de Londres l’été dernier. Tout juste avant la finale de la Coupe Vanier du football universitaire vendredi soir, il a craché son fiel sur l’Université Laval et sur ceux et celles qui la fréquentent. En épiçant son propos de f… et de s… bien sentis. Remarquez que ça demeure son privilège incontestable d’écrire ce qu’il pense. Comme c’est également notre privilège de le trouver mauditement épais d’avoir cru que tout cela resterait lettre morte dans le cyberespace. Non mais quel cave…
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C’est au tour de Rob Ford, maire de Toronto, de vivre l’humiliation publique. Pour un conflit d’intérêts mineur, soit, mais un conflit d’intérêts quand même. On souhaite maintenant vivement l’arrivée de remplaçants alimentés à l’énergie propre. Ça ferait changement…
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Voilà un avertissement que nous servons à tous ceux qui mènent une mauvaise vie : si vous persistez à mal agir, sachez qu’en enfer, vous serez pris pour regarder en boucle le spectacle de la mi-temps de la dernière Coupe Grey pour l’éternité. Ça ne vous tente pas, hein? Bon, ben on va vous donner une autre chance, mais une toute dernière par exemple…
Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.