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Omar Khadr veut un passeport pour aller faire le pèlerinage à La Mecque

Omar Khadr leaves court after a judge ruled to relax bail conditions in Edmonton on Friday, Sept. 18, 2015. Former Guantanamo Bay detainee Omar Khadr wants to change some of the conditions of his bail, asking for a Canadian passport to travel to Saudi Arabia and requesting phone contact with his controversial sister. THE CANADIAN PRESS/Amber Bracken Photo: Amber Bracken/La Presse canadienne

EDMONTON — Omar Khadr souhaite obtenir un passeport canadien pour effectuer le pèlerinage à La Mecque, en Arabie saoudite, et aussi obtenir la permission de communiquer avec sa controversée soeur.

L’ancien détenu à la base américaine de Guantanamo, qui a aujourd’hui 32 ans, sera de retour à la Cour du banc de la reine à Edmonton jeudi afin de réclamer des modifications à ses conditions de mise en liberté sous caution. Il avait obtenu cette libération pendant qu’il fait appel des condamnations pour crimes de guerre prononcées par une commission militaire américaine.

Dans une déclaration sous serment déposée au tribunal, M. Khadr affirme que ses conditions de mise en liberté sous caution ont sur lui un impact essentiellement psychologique: elles constituent un rappel constant et quotidien de ce qu’il a vécu depuis son adolescence. Omar Khadr se sent «comme si la détention potentiellement indéfinie à Guantanamo Bay se poursuivait encore», et il ne voit pas d’issue possible à cette situation dans un avenir prévisible.

M. Khadr a été détenu pendant des années dans la tristement célèbre prison militaire américaine de Guantanamo Bay. Il avait été arrêté en 2002, à l’âge de 15 ans, et accusé d’avoir lancé une grenade qui a tué un soldat des forces spéciales américaines et blessé un autre militaire en Afghanistan lors d’un assaut armé.

Dans sa déclaration sous serment, il explique qu’il souhaite pouvoir effectuer le pèlerinage à La Mecque, un devoir religieux que les musulmans doivent accomplir une fois dans leur vie s’ils le peuvent. Il affirme aussi qu’il aimerait bien pouvoir parler au téléphone ou par internet à sa soeur.

Zaynab Khadr s’était prononcée à l’époque en faveur d’Al-Qaïda. Les autorités canadiennes ont ouvert une enquête il y a plus de dix ans pour savoir si elle avait collaboré avec le réseau terroriste, mais elle n’a jamais été accusée.

Omar Khadr écrit dans sa déclaration sous serment que sa soeur Zaynab vit avec son mari et sa famille à l’extérieur du Canada. «Autant que je sache, elle n’a aucun problème», soutient-il. Les règles relatives à la libération sous caution de M. Khadr lui permettent de la rencontrer, mais uniquement en présence de l’officier chargé de sa libération ou de l’un de ses avocats.

M. Khadr a également besoin d’une autorisation pour voyager à l’extérieur de l’Alberta. Il a d’ailleurs fait plusieurs voyages à Toronto, à la fois pour rendre visite à sa famille et pour faire face à une poursuite civile visant à faire appliquer un jugement prononcé à son encontre en Utah par les familles des victimes.

Dans sa déclaration sous serment, M. Khadr déclare avoir fait du bénévolat auprès d’une organisation qui aide les réfugiés à s’intégrer dans la communauté, et avoir obtenu son diplôme d’études secondaires. Il se déclare heureux en mariage et soutient qu’il a été accepté dans un programme de soins infirmiers — mais il se dit incapable de se consacrer aux études en raison de ses problèmes juridiques.

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