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Premières séances publiques pour une ligne électrique

Paul Chiasson / La Presse Canadienne Photo: Paul Chiasson

Les audiences publiques sur le projet de ligne à haute tension d’Hydro-Québec qui relierait les postes de Micoua et de Saguenay débutent cette semaine.

Les séances de la commission d’enquête du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) s’amorceront lundi à Jonquière, pour ensuite se déplacer à Baie-Comeau jeudi.

Selon le tracé proposé, la ligne à 735 kilovolts s’étirerait sur une distance de 262 kilomètres entre la Côte-Nord et le Saguenay-Lac-Saint-Jean, longeant en bonne partie une ligne existante.

De telles lignes servent à transiter la puissance électrique produite par les centrales vers les grands centres de consommation. Hydro-Québec fait valoir que celle-ci s’avère nécessaire pour maintenir la fiabilité du réseau et vise une mise en service à l’automne 2022.

Le projet entraînerait toutefois 13 expropriations, le déboisement de 1589 hectares et l’installation de 591 pylônes, dont 14 se trouveraient en milieux humides. La ligne traverserait aussi des terres agricoles protégées sur environ 24 kilomètres.

Hydro-Québec devrait faire l’acquisition des droits de servitude sur 84 terrains privés. Un chalet et un abri sommaire avec bail devraient être déplacés ainsi qu’un campement de la communauté autochtone de Pessamit.

Le coût du projet est estimé à plus de 690 millions $.

Le responsable des communications pour la commission d’enquête du BAPE, Luc Nolet, explique que les audiences publiques permettront d’abord à la population de prendre connaissance du projet.

«La première partie, c’est pour inciter les gens à s’informer, à venir poser des questions, explique-t-il. Ensuite, la commission va revenir à partir du 25 février pour écouter l’opinion des gens.»

Les deux commissaires recueilleront alors les opinions et les suggestions publiques, que ce soit sous forme de mémoire ou de présentation verbale.

Le BAPE devra remettre son rapport au ministre de l’Environnement d’ici le 20 mai. Ce dernier disposera ensuite de 15 jours pour le rendre public.

«À partir du moment où la commission va déposer son rapport, le gouvernement en prend acte. Mais après, ça demeure la prérogative du gouvernement d’accorder son feu vert ou d’accorder le décret au moment où il le juge opportun», explique M. Nolet.

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