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Violences faites aux femmes: des organismes exigent des gestes concrets

Violences faites aux femmes: des organismes exigent des actes concrets
Photo: Emmanuel Delacour/Métro

Divers groupes féministes du Québec demandent au gouvernement de mettre fin à la pauvreté et aux violences dont sont trop souvent victimes les femmes.

La Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes (CQMMF) a présenté mardi cinq revendications en ce sens.

À cette occasion, elles étaient quelques dizaines rassemblées devant les bureaux de la ministre responsable de la Condition féminine, Isabelle Charest, sur la rue Fullum, à Montréal.

«Depuis le début de l’année 2020, il y a quatre femmes et une adolescente qui ont été assassinées au Québec. […] La lutte contre la violence faite aux femmes est malheureusement encore et toujours un incontournable», selon Virginie Larivière, co-porte-parole de la CQMMF.

Ainsi, les manifestantes veulent mettre fin à la violence ciblant les femmes en déployant une campagne nationale de sensibilisation et en rehaussant le financement des organismes qui sont dans cette lutte.

Celles-ci souhaitent que l’on reconnaisse la «valeur du travail des femmes» et que l’on hausse le salaire minimum à 15$ de l’heure.

«Est-ce que c’est nécessaire de rappeler que le salaire minimum ne permet pas à personne qui travaille à temps plein toute l’année de sortir de la pauvreté? Et faut-il rappeler que la pauvreté est une forme de violence?» a insisté Mme Larivière.

Crise climatique, femmes racisées et autochtones

La crise climatique inquiète aussi les groupes féministes, qui exigent la mise en place de mesures d’accès à l’eau potable et à une alimentation de qualité à prix abordable.

De plus, celles-ci dénoncent la discrimination systémique dont sont victimes les femmes migrantes, immigrantes et racisées au Québec et souhaitent que l’on instaure des «mesures inclusives».

Enfin, une série d’exigences en matière de droit pour les femmes autochtones sont venues clore leurs revendications.

La CQMMF réclame une fin au profilage racial dont sont victimes les femmes autochtones. En effet, celles-ci auraient 11 fois plus de risque de se faire interpeller par les forces policières que les femmes blanches.

Des réparations pour la stérilisation forcée des femmes autochtones, ainsi que la mise en place de mesures concrètes pour assurer leur sécurité font aussi partie des revendications.

Les représentantes de la CQMMF seront de retour le 6 mars aux bureaux de la ministre afin de lui remettre en mains propres la liste de leurs réclamations.

Contacté à ce sujet par Métro, le cabinet de la ministre de la Condition féminine a répondu que Mme Charest aura l’occasion, dans les prochains jours, de rencontrer la Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes et d’entendre leurs revendications.

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