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Une enveloppe de 14 M$ pour détecter les GES à partir de l’espace

Des GES émergent de différentes usines.
Photo: Lukas Schulze/Getty Images

Surveiller les GES et les changements climatiques à partir de l’espace? C’est ce que l’entreprise GHGSat s’efforce de faire depuis 2016. Le gouvernement du Québec mettra la main à la pâte en investissant 14 M$ dans les activités de la compagnie basée à Montréal.

Depuis 2016, GHGSat opère un satellite «capable de mesurer les émissions de gaz à effet de serre de n’importe quel site industriel au monde».

«Nos capteurs surveillent les sites pétroliers, les sites d’enfouissement, les centrales d’électricité, les mines de charbon et même les installations agricoles», a expliqué jeudi le président du groupe, Stéphane Germain.

Avec ses satellites, l’entreprise compte avoir «un impact majeur» sur les émissions de gaz à effets de serre (GES) à travers la planète.

Également dotée de capteurs installés sur des avions, l’entreprise a la capacité de capter les fuites de GES. Les technologies utilisées par GHGSat proviennent d’idéateurs québécois.

Une enveloppe de 14 M$

Une bonne partie des montants avancés par Investissement Québec serviront à concevoir deux satellites flambant neufs. Une équipe d’analyse des données doit aussi être mise sur pied.

Un deuxième satellite «dix fois plus performant que le précédent» devait déjà être lancé aujourd’hui. Les conditions météorologique l’en ont empêché. Mais ce nouvel appareil «sera dix fois plus performant que le premier», a soutenu M. Germain.

À terme, GHGSat a déjà indiqué vouloir mettre dix satellites en activité.

Dans son ensemble, le projet partiellement financé par Québec devrait créer près de 200 emplois.

«Le projet de GHGSat prévoit aussi la participation de fournisseurs québécois», a indiqué le ministre de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon, lors d’un point de presse tenu à Montréal.

C’est lors du Forum économique mondial de Davos, en janvier 2019, que GHGSat est apparu sur le radar du gouvernement du Québec. Le premier ministre François Legault avait alors rencontré les dirigeants du concepteur québécois.

«Nous sommes impressionnés par la vision et le savoir-faire de l’entreprise», a souligné le ministre Fitzgibbon.

Québec table présentement sur un large plan de lutte aux changements climatiques. On doit y retrouver les objectifs de réduction de GES de la province. Censé sortir en mars dernier, peu après le budget provincial, la stratégie devra encore attendre quelques mois en raison de la pandémie.

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