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Coronavirus: aucun nouveau décès pour la première fois en trois mois

François Legault tient un masque bleu pendant un point de presse portant sur le coronavirus
Le premier ministre François Legault a dénoncé lundi un «relâchement» des Québécois, après une augmentation des cas de coronavirus dans la province dans les deux dernières semaines. Photo: Josie Desmarais/Métro

Le Québec a enregistré son meilleur bilan COVID-19 en trois mois lundi. Pour la première fois depuis le 22 mars, aucun nouveau décès lié au coronavirus n’a été enregistré dans la province.

Selon les données de la santé publique, le nombre de décès demeure donc stable à 5417. Quelque 69 nouveaux cas ont tout de même été ajoutés au bilan, qui grimpe à 54 835. Un total de 520 personnes demeurent hospitalisées, soit une de moins qu’hier. Parmi celles-ci, 57 patients se trouvent toujours aux soins intensifs, une diminution de 4 par rapport à dimanche.

Hier, les autorités avaient fait état de neuf morts et 92 nouveaux cas dans la province.

Le premier ministre, François Legault, annoncera cet après-midi un remaniement ministériel important. Il devrait du même coup réagir à la nouvelle, lors d’un point de presse au Salon rouge de l’Assemblée nationale.

La prudence toujours de mise

Pour l’expert en virologie à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), Benoit Barbeau, la nouvelle est excellente, mais doit être interprétée avec beaucoup de prudence. «C’est le premier jour où on n’a pas de décès. Ça veut dire qu’on va dans la bonne direction, mais le virus est toujours là», prévient-il.

Selon lui, les Québécois doivent «demeurer réalistes» et être conscient que la pandémie pourrait «fort probablement rebondir à l’automne», sous forme d’une deuxième vague. Plusieurs experts, comme lui, craignent que le virus ne reprenne des forces vers la fin de la saison estivale.

«On a tous besoin de nouvelles comme ça. Mais il faut tous se rappeler qu’on s’est rendus ici parce qu’on a bien appliqué les mesures. Si on relâche moindrement, on ne sera pas aussi bien préparés pour ce qui pourrait arriver cet automne. Maintenons le cap, autrement dit.» -Benoit Barbeau, de l’UQAM

En plus des mesures de distanciation sociale, la maîtrise de la COVID-19 au Québec pourrait entre autres s’expliquer par le fait que les gens «sont davantage à l’extérieur», selon le spécialiste. «La transmission y est moins grande ou probable, donc c’est moins facile pour le virus de se propager», illustre-t-il.

Lavage des mains, maximum de 10 personnes et trois ménages dans un rassemblement intérieur ou privé, limitation des déplacements; «pour limiter autant que possible la propagation du coronavirus», le gouvernement Legault rappelle lui aussi que les mesures de base s’appliquent toujours, dans un communiqué.


Un manque à gagner «historique»

Vendredi, le ministre des Finances du Québec Éric Girard a annoncé que la pandémie du coronavirus a causé un déficit de 15 G$ dans les coffres de l’État. Québec a notamment dû investir 2,3 G$ en achat d’équipement médical pour remplir les réserves du réseau de la santé.

Après avoir évoqué un surplus de 1,9 G$ lors de son dernier dépôt budgétaire, au mois de mars, Québec risque maintenant d’observer un déficit «historique» en 2020-21. Depuis la Seconde guerre mondiale, il s’agirait du troisième déficit québécois le plus élevé proportionnellement au produit intérieur brut.

Mince consolation: le surplus évoqué il y a trois mois pour l’an dernier fait l’objet d’une révision à la hausse. Il atteint dorénavant 3 G$.

Selon les plus récents calculs, le taux de chômage au Québec est passé de moins de 5% avant la crise sanitaire à 13,7% en mai.

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