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Arrêt des dessertes régionales: des «catastrophes» à prévoir, selon le PLQ

Transport aérien
Un comptoir d'Air Canada, à l'entrée d'un aéroport. Photo: Scott Olson/Getty Images

Le délaissement de près de dix dessertes régionales par Air Canada pourrait vite devenir catastrophique pour certains secteurs de la province si Québec n’intervient pas, selon la nouvelle chef du Parti libéral du Québec, Dominique Anglade.

Elle presse le gouvernement de François Legault de piloter une cellule de crise pour faire face au problème.

«Elle permettrait avec des acteurs locaux de trouver des solutions. Mais on a eu un silence radio du gouvernement», a-t-elle indiqué vendredi lors d’un point de presse tenu à son cabinet, au centre-ville de Montréal.

Se disant frappée par la pandémie, Air Canada a délaissé cette semaine huit liaisons aériennes, notamment à Baie-Comeau et à Gaspé. Impossible, donc, de se rendre dans plusieurs de ces secteurs par d’autres moyens que de petites entreprises aériennes.

Mais le gouvernement Legault tarde à agir pour venir en aide aux villes touchées, estime Mme Anglade.

«Le potentiel que ça mène à des situations catastrophiques est réel. Sans être alarmiste, il faut quand même prendre la pleine mesure de ce qui se passe. Il y a un impact économique, sur les travailleurs, sur les travailleurs de la santé qui doivent se déplacer.» – Dominique Anglade, leader du PLQ

Par ailleurs, l’élue libérale s’insurge que les conclusions du Sommet sur le transport aérien régional, tenu en 2018, aient été tablettées. Organisée par l’ex-gouvernement libéral de Philippe Couillard au début 2018, cette rencontre avait notamment mené à des promesses de réduction des tarifs aériens à travers la province.

«On se rend compte aujourd’hui qu’aucune des recommandations n’a vraiment été mise de l’avant, a souligné vendredi Mme Anglade. La crise qu’on vit aujourd’hui, il n’y a pas eu de préparation.»

Un retour de Québécair?

Le ministre québécois des Transports ne s’est pas opposé jeudi à faire renaître de ses cendres une entreprise aérienne totalement québécoise et opérée par le gouvernement. Vendredi, son premier ministre, François Legault, a clarifié la position de son gouvernement.

«On est ouverts à donner une subvention à une des compagnies aériennes [qui desservent les régions]. On veut voir qui nous offre la meilleure proposition», a-t-il affirmé lors d’un point de presse organisé en Ouataouais.

Québec pourrait tout de même participer à la mise sur pied d’une nouvelle entreprise, a ajouté le leader caquiste, qui a déjà travaillé pour la compagnie Québécair.

«Je sais qu’il y a un groupe qui pense à créer une nouvelle entreprise pour offrir ces services-là. On n’est pas fermés à cette idée-là.» – François Legault

Dominique Anglade, elle, ne voit pas d’avantage à voir naître une nouvelle société d’État de transport aérien. «Ce n’est pas le rôle du Québec d’être propriétaire et d’opérer une entreprise», a-t-elle souligné.

Pas plus tard que jeudi, le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, avait encouragé les gouvernements à appuyer des entreprises québécoises dans la mise en place de nouvelles liaisons.

«Une initiative québécoise serait d’après moi mieux gérée à partir de Québec qu’à partir d’Ottawa», avait-il indiqué au sortir d’une rencontre avec le premier ministre François Legault.

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