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Les voitures électriques de plus en plus populaires au Canada

Une borne de recharge pour voitures électriques
Une borne de recharge pour voitures électriques Photo: Josie Desmarais/Métro

Le parc automobile électrique continue sa croissance. Statistique Canada a comptabilisé 31 000 voitures électriques neuves en 2019, un chiffre 38% plus élevé que l’année précédente. Au même moment, la quantité de nouvelles voitures à essence s’est abaissé pour une deuxième année d’affilée.

Au total, 1,8 M de véhicules se sont ajoutés sur les routes du Canada en 2019, dont 31 054 à batterie, rapporte l’agence statistique canadienne. La part des voitures à essence demeure de loin la plus importante (1,7 M immatriculations en 2019).

Mais le nombre de nouvelles immatriculations pour des véhicules à essence s’est aussi abaissée à son niveau le plus faible depuis 2014. Depuis 2017, par ailleurs, la quantité de voitures à émission neuves baisse annuellement d’environ 100 000.

Pour le conseiller stratégique aux transports de la Coop Carbone, Vincent Dussault, il est trop tôt pour parler de tendance à la baisse dans l’achat des véhicules polluants. Toujours est-il que le ralentissement observé est encourageant, lance-t-il.

«2019 était pour le Québec une année économique exceptionnelle. Et on voit quand même que la baisse du parc automobile se confirme, il y a un momentum», analyse M. Dussault.

Selon les données de la Communauté métropolitaine de Montréal, la métropole a elle aussi ressenti cette tendance. De 2017 à 2018, elle avait enregistré la première baisse de son parc automobile ce siècle-ci.

De plus en plus de voitures à batteries

En 2011, alors que les modèles de voitures électriques se faisaient rares, 215 véhicules de ce type s’étaient ajoutés au Canada. En 2019, c’est plus de 100 fois cette statistique.

C’est aussi le Québec qui s’est accaparé la plus grande part de la tarte l’an dernier. Au total, 42% des nouvelles autos électriques au pays ont été achetés dans la Belle province.

«Le réseau de recharge rapide se développe de plus en plus au Québec, ce qui fait que c’est de plus en plus facile de posséder ce type de véhicule-là», avance M. Dussault.

Toute croissance est-elle bonne?

Selon l’analyste, toutefois, il faut prendre la tendance observée dans le parc automobile zéro émission avec un grain de sel.

«Quand on possède un véhicule, c’est sur qu’on va utiliser davantage l’automobile que les alternatives», constate M. Dussault, qui invite les Québécois à se pencher vers le transport en commun et actif.

La croissance du parc automobile a non seulement des impacts «environnementaux et sociaux», ajoute l’expert, mais peut aussi endomager l’économie locale.

«D’un, le Québec ne fabrique pas de véhicules neufs au Québec. Donc tout véhicule mis sur la route engendre une fuite de capitaux», signale M. Dussault.

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