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Peu de bornes de recharge électriques aux extrémités de Montréal

Photo: Nouvelles Saint-Laurent News – Laurent Lavoie

L’accessibilité aux bornes de recharge du réseau public Circuit électrique a pris du mieux à Montréal, alors que le nombre de points de service a graduellement augmenté dans les dernières années. Or, ce sont les arrondissements situés au centre de l’île qui en bénéficient davantage pour le moment.

Parmi les secteurs les mieux desservis, on compte Villeray-Saint-Michel-Parc Extension, Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce, Rosemont – La Petite-Patrie et Ville-Marie. Chacun a 68 bornes ou plus sur leur territoire.

Première à s’être jointe au Circuit électrique en 2012, Saint-Laurent compte pour le moment 54 bornes.

«Notre objectif n’est pas d’en installer où il y aura très peu d’utilisateurs. On veut offrir ce service et encourager les gens, mais il y a un coût rattaché à ça, dit le maire Alan DeSousa. Si on en installe et que personne ne s’en sert, l’argent des contribuables n’est pas nécessairement bien dépensé.»

Critères

Les arrondissements sont ciblés selon «la densité de population, et ce qui est générateur de déplacement, comme les artères commerciales, les hôpitaux», explique Yannick Roy, conseiller à la direction de la mobilité à la Ville de Montréal.

Certains paramètres urbanistiques doivent également être pris en considération, tels qu’une largeur minimale des trottoirs de 2,5 mètres et la proximité d’un raccordement électrique. «On n’en retrouve pas partout à Montréal», dit M. Roy.

Aux extrémités Est et Ouest de l’île, cinq arrondissements en ont moins de dix, dont Pierrefonds-Roxboro, Anjou, Outremont et L’Île-Bizard – Sainte-Geneviève.

«Quand les gens peuvent avoir une borne de recharge à la maison, on n’aura pas tendance à en installer sur la rue», indique M. Roy.

L’Association des véhicules électriques du Québec (AVÉQ) estime que davantage de bornes pourraient être installées ailleurs, comme dans les stationnements de centres commerciaux.

«On doit faire en sorte que dans certaines régions, il s’en installe beaucoup plus, indique le porte-parole Daniel Breton, ajoutant que le nombre de voitures électriques augmente de façon «exponentielle».

Adaptation

Yannick Roy estime que d’ajouter des bornes dans des secteurs répondant moins aux critères de base pourrait peut-être encourager les citoyens à se tourner vers des véhicules électriques.

Hydro-Québec s’occupe entre autres de l’installation des bornes de recharge rapide, qui sont d’une puissance de 400 volts contrairement à 240 pour les bornes régulières.

La société d’État pourrait en ajouter éventuellement dans les arrondissements comptant moins de points de service.

Actuellement, on ne recenserait qu’une dizaine de bornes de recharge rapide à Montréal. «C’est ridiculement bas, déplore Daniel Breton. À Saint-Hyacinthe, il y en a cinq et il y a 60 000 habitants.»

Elles ne sont toutefois pas accessibles à tous. «Ce ne sont que les voitures 100% électriques qui s’y branchent, ce qui est à peu près la moitié des voitures rechargeables au Québec», explique le porte-parole d’Hydro-Québec, Louis-Olivier Batty.

En date du 31 octobre, le réseau public comptait 682 bornes, comparativement à 558 en 2018, alors que le plan stratégique de déploiement de la Ville de Montréal 2016-2020 vise à installer un total de 1000.

Au terme de cet échéancier, les arrondissements en comptant moins pourraient être compensés.

Une étude est en cours pour élaborer un prochain déploiement de bornes d’ici 2025.

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