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Ventilation dans les classes: le PLQ demande le départ de Roberge

Le ministre de l'éducation, Jean-François Roberge
Le ministre de l'éducation, Jean-François Roberge Photo: Josie Desmarais/Métro

Si les oppositions critiquent vertement la gestion de crise du ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, depuis le début de la pandémie, jamais n’étaient-elles allées jusqu’à demander sa démission. Jeudi, le Parti libéral a rompu les rangs.

«Je crois que le ministre vient réellement de signer sa lettre de démission. Il doit quitter ses fonctions, point», a lancé sans détour la cheffe libérale, Dominique Anglade, jeudi.

Elle réagissait aux révélations de Radio-Canada, qui rapportait en matinée que la Santé publique n’a jamais validé la méthode de calcul du CO2 dans les écoles priorisées par le ministre Roberge.

«Le ministre a menti», a affirmé Mme Anglade devant les journalistes, jeudi.

Début janvier, le ministre de l’Éducation présentait aux journalistes les premiers résultats de l’échantillonnage de la qualité de l’air effectué au cours de l’hiver dans plus de 1300 classes. Les résultats, jugeait-il, étaient encourageants.

«Dans le réseau scolaire, on ne veut pas dépasser 1000 parties par million [en CO2]. L’échantillon qu’on a fait nous arrive avec un taux de moyen de 804 parties par millions. C’est évidemment rassurant», avait-il souligné.

Le ton monte

Quelques minutes après sa cheffe ait demandé le départ de M. Roberge du Conseil des ministres, la députée libérale de Saint-Laurent, Marwah Rizqy, est revenue à la charge au Salon bleu, jeudi.

«Le ministre s’est réfugié derrière une étude bidon, en disant que la méthodologie a été faite en partenariat et sous recommandation de la Santé publique. […] C’est faux», a-t-elle signifié.

Le ministre de l’Éducation, qui participe à ses Rendez-vous sur la réussite éducative, n’a pas pu répondre en chambre. C’est son collègue à la Famille, Mathieu Lacombe, qui a pris sa place.

«Nous avons mené ces tests de façons rigoureuse. On a fait les choses correctement», a-t-il martelé.

Pressé par le Parti québécois, le premier ministre François Legault s’est levé de son siège au Salon bleu pour «réitérer toute [sa] confiance» envers Jean-François Roberge, qui fait l’objet de nombreuses critiques depuis mars 2020.

Fin janvier, un syndicat montréalais faisait lui aussi entendre son ras-le-bol en exigeant que M. Roberge quitte son poste. S’il a perdu son portefeuille à l’Enseignement supérieur l’an dernier, l’élu a toujours bénéficié du soutien de son premier ministre. L’automne dernier, François Legault parlait d’une confiance «entière» envers l’élu.

Le ministère de l’Éducation a vu le nombre de plaintes qui lui sont adressées exploser en 2020. Aujourd’hui, la Santé publique rapporte 179 éclosions actives de COVID-19 dans le réseau scolaire. C’est un quart du total québécois.

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