GNL Québec: il y a des alternatives, soutient le PQ
Le député péquiste de Jonquière, Sylvain Gaudreault, comprend les craintes de ces Saguenéens qui, sans Énergie Saguenay, voient des occasions de carrière se volatiliser. Mais les alternatives existent dans la région, et elles sont vertes, soutient-il.
Il y a deux semaines jour pour jour, le Bureau d’audiences publiques en environnement (BAPE) rendait son verdict sur le projet de GNL Québec: la «fenêtre d’opportunité» du promoteur est presque close, soutenaient ses commissaires.
La nouvelle a été bien accueillie dans les groupes environnementaux. Elle approche toutefois ce projet du précipice, lui qui a longtemps été qualifié de favorable pour l’économie de la région par le gouvernement de François Legault.
Le porte-parole en matière d’environnement du Parti québécois, Sylvain Gaudreault, a entendu les doléances de certains de ses commettants. Ceux qui, voyant le projet glisser entre leurs doigts, ont émis des inquiétudes dans l’avenir économique du Saguenay–Lac-Saint-Jean.
«Je suis d’accord pour dire que ça prend des emplois au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Ça fait 14 ans comme député que je me bats pour ça», souligne-t-il.
«Mais le projet de GNL Québec, il n’est pas attaché. Ils ont réussi un tour de marketing: se faire passer pour une usine existante. C’est un projet potentiel qui n’est pas capable de se financer.» – Sylvain Gaudreault, député de Jonquière
Des occasions… en vert
GNL Québec se dit capable de créer de 250 à 300 emplois permanents avec une usine de liquéfaction près du fjord du Saguenay. Plusieurs milliers d’entre eux seraient créés durant la construction.
Or, la région offre la possibilité de créer autant, sinon plus, de postes dans des filons «d’avenir», assure Sylvain Gaudreault.
«On est une région qui est construite en bonne partie sur l’exploitation de la forêt et sur la production d’aluminium. Maintenant, on a un enjeu climatique. Il faut transformer ça en opportunité», lance-t-il.
Il évoque la possibilité de faire pousser la production d’aluminium sans carbone dans le secteur. Avec le déclin des pâtes et papier, ajoute-t-il, l’industrie forestière a l’occasion de se tourner vers la fibre cellulosique.
«C’est un sous-produit du bois qui vient remplacer par exemple des matières plastiques», relate-t-il.
«Le Saguenay–Lac-Saint-Jean nous apparaît comme étant la région parfaite pour être la pionnière de notre transition économique et écologique.» – Sylvain Gaudreault
Québec a donné au promoteur d’Énergie Saguenay jusqu’à cet été pour répondre au rapport du BAPE. Pour l’instant, soutient le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, GNL n’a pas rempli les trois conditions qu’il avait fixé.