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Qualité de l’air: la moitié des classes testées nécessitent des corrections

Le ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge Photo: Josie Desmarais/Métro

Une fois sur deux, la qualité de l’air dans les écoles du Québec demande des corrections. C’est ce que révèlent de nouveaux résultats issus du protocole de tests déjà contesté du ministère de l’Éducation.

Québec a présenté mardi sa deuxième mesure de la qualité de l’air dans le réseau scolaire provincial. Sur 15 000 locaux analysés dans près de 3000 écoles, plus de 7000 (48,8%) ont présenté des taux de CO2 dans l’air trop élevés.

Le ministère détermine qu’un taux de concentration du CO2 de plus de 1000 parties par millions (ppm) doit nécessairement engendrer des correctifs. Les 7000 et quelques classes qui ont révélé des résultats au-delà de ce niveau doivent donc – si ce n’est pas déjà fait – procéder à l’installation d’échangeurs d’airs, à l’ajustement de la ventilation mécanique ou à «l’application des directives d’ouverture des fenêtres et portes».

Québec maintient que la grande majorité des classes, soit près de 90%, présentent des niveaux «acceptables» de CO2, soit en dessous de 1500 ppm.

«Un taux inférieur à 1 500 montre que la ventilation est acceptable et sécuritaire. Pas idéale, mais acceptable et sécuritaire», a réitéré le ministre Roberge mardi.

Le protocole dont les résultats ont été présentés mardi fait l’objet de vives contestations dans le réseau scolaire et chez les partis d’opposition. Selon une enquête de Radio-Canada diffusée la semaine dernière, une mise en application inégale des mesures a pu mener à des résultats erronément acceptables.

Sous le feu des critiques

Le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, a dû répondre la semaine dernière des irrégularités de son protocole. «Il n’est pas parfait», avait-il convenu jeudi devant les journalistes, à Québec.

«Je sais que le protocole de tests a fait face à quelques critiques. On va en tenir compte pour l’élaboration des prochains protocoles», avait ajouté l’élu caquiste, qui assure être en élaboration pour la rentrée automnale prochaine.

Au ministère, on assure aujourd’hui que des correctifs ont déjà été apportés dans 91% des classes qui présentaient des niveaux de plus de 1500 ppm. Au total, un peu plus de 400 échangeurs d’air auraient abouti dans des écoles du Québec.

Depuis la rentrée 2020, les groupes d’opposition à l’Assemblée nationale exhortent le gouvernement à se pencher sur la qualité de l’air dans les écoles, en y installant notamment des purificateurs d’air. Au début du mois, la cheffe du Parti libéral du Québec, Dominique Anglade, allait jusqu’à demander le départ du ministre Roberge.

«Le ministre a menti», avait-elle martelé, après avoir appris que l’élu de Chambly n’aurait pas consulté la Santé publique avant d’amorcer la mise en application du protocole. Pour le premier ministre François Legault, toutefois, M. Roberge est encore l’homme de la situation.

Appelé à renouveler sa confiance envers le ministre, jeudi dernier, le premier ministre l’a fait sans hésitation.

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